Une nouvelle lettre anonyme

Une deuxième lettre anonyme est arrivée dans certaines boîtes aux lettres gignacoises vendredi et samedi dernier. Celle-ci est globalement rédigée sur le même modèle que la première reçue avant le scrutin municipal.

Au-delà des interrogations suivantes déjà soulevées en mars (qui les envoie ? Comment sont choisis les destinataires de ces lettres ? Pourquoi une telle diatribe ?), il nous apparaît important dans un premier temps de ne pas la diffuser car ce serait faire trop de publicité à leur(s) rédacteur(s) puisque de toute façon il(s) n’assume(nt) pas celle-ci en refusant de signer nominativement ce courrier.

Mais il faut aussi s’interroger sur de telles pratiques et surtout sur les valeurs mises en avant par ces courriers : « Pensez la droiture, pensez l’identité gignacoise ». Ces deux mots assez souvent assemblés avant 1939 et pendant le temps de l’occupation allemande nous renvoient à des moments obscurs de l’Histoire de France que certains semblent vouloir ramener sur le devant de la scène. Il est donc de notre devoir de citoyen de les refuser et de les combattre au profit de ce que bon nombre de peuples dans le monde nous envient : la démocratie.

Et comment signer ce courrier de « Les gignacois démocrates » ?  Quand on se dit démocrate, on participe au débat public à visage découvert, en assumant ses opinions et sa parole, pas en envoyant des lettres anonymes. Car s’il y a bien un principe fondamental dans notre République c’est le principe démocratique des élections ! Il suffit pour cela de lire l’article 3 de notre constitution : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » Et les représentants au conseil municipal ont été légitimement élus par les gignacois. CQFD.

Le conseil municipal doit rester public !

Le dernier conseil municipal s’est tenu jeudi 10 décembre à 20 h 30.

Le 4 décembre, le site de Multimédia publiait l’ordre du jour de ce conseil et nous informait que celui-ci devait se tenir dans la salle du conseil à huis clos.
Trois jours plus tard, était annoncé le déplacement de ce conseil dans la salle des fêtes et toujours à huis clos.

Nous avons donc demandé à Mme la Maire, s’il était possible que ce conseil du 10 décembre puisse faire l’objet d’une retransmission en visioconférence ou audioconférence car un conseil doit rester public. Celle-ci nous a alors répondu que la mairie ne possédait pas les outils techniques nécessaires.

Nous lui avons alors proposé de faire une captation vidéo ou au moins audio pour la placer ensuite sur le site de « Gignac en Quercy » afin de la rendre accessible à tous. Il faut préciser que l’ordre du jour de ce conseil était très dense et ne comportait pas moins de 11 délibérations dont certaines en relation avec le projet phare de l’année 2021 (dont nous avons déjà parlé dans un article du 7 décembre).

Au bout de deux jours, n’ayant pas eu de réponse nous avons relancé la mairie à ce sujet. Finalement, Madame la Maire a joint par téléphone Dominique Bailly pour lui dire qu’elle ne donnait pas son autorisation pour une telle captation, celle-ci étant pourtant, du fait de la loi, complètement légale (« par tout moyen » indique le préfet du Lot).

Nous pouvons donc légitimement nous poser la question : pourquoi interdire le conseil municipal au public ?