Cité de la mode à Souillac, la deuxième vague

Cette affaire n’en finit pas de faire des remous et ne semble pas prête d’être close, en témoigne un nouvel article publié par MédiaLot ce 7 février où Raphaël Daubet s’exprime longuement pour répondre aux propos de Gilles Liébus, son prédécesseur à la présidence de Cauvaldor,  diffusés sur son compte Facebook et que nous avons relayés la semaine dernière.

La tension devient palpable entre les deux hommes qui nous donnent à voir deux visions, deux logiques économiques et deux façons  d’interroger la démocratie qui semblent pour l’instant radicalement antinomiques.

Que nous dit Raphaël Daubet ?

Il prend le contre-pied de Gilles Liébus et affirme que, sommés de présenter un dossier finalisé au sujet de la cité de la mode, les investisseurs italiens par l’intermédiaire de M. Roberto Bonati demanderaient  la création d’une Société d’Economie Mixte (SEM). Cauvaldor se verrait ainsi dans l’obligation d’assumer au moins 50% du coût total de l’investissement.

Rappelons qu’initialement il devait s’agir d’une affaire d’investisseurs privés, Cauvaldor se chargeant juste de l’achat du foncier qui devait ensuite être revendu aux investisseurs.
Pour mémoire, Cauvaldor a déjà rempli sa part du contrat en s’engageant à hauteur de plus de deux millions et demi d’euros pour l’achat du foncier.

Au-delà de l’annulation du projet annoncé le 25 janvier par Raphaël Daubet en conseil communautaire, on peut s’interroger sur la présence réelle d’investisseurs et même sur l’existence d’un véritable projet financier  puisque M. Bonati ne tient pas les engagements pris et semble se défiler en invoquant des querelles politiques.

Quoiqu’il en soit, il faut espérer que toute cette histoire, en marche depuis début 2019, ne débouchera pas sur un fiasco et qu’à défaut d’une « Cité de la mode », un autre projet sera possible pour Souillac et Cauvaldor. Sinon, les habitants de notre grande intercommunalité devront une fois de plus payer pour rembourser les ambitions politiques de quelques uns. Et surtout, évitons un nouveau désastre financier et écologique après celui acté par la fin du syndicat mixte pour la construction de l’aéroport de Brive  / Souillac, projet qui fut lui aussi porté en son temps par un maire de Souillac !