Réflexions sur l’émergence des projets communaux à fort coût

Concernant l’opération « cœur de village », malgré les deux réunions de présentation, on peut quand même se poser la question du bien fondé de la réalisation de cette opération à un tel coût.

Surtout dans ces temps troublés où tout le monde, à commencer notre gouvernement, nous parle de la fin de l’abondance et de la venue du temps de la sobriété.

Tous les français sont déjà touchés dans leur porte-monnaie et dans leur vie par l’augmentation du coût de la vie ; n’y aurait-il pas place ici pour aider le quotidien de tous les gignacois (lire à ce sujet, l’excellent article du Monde du 2 octobre : https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/02/les-gens-n-en-reviennent-pas-dans-les-supermarches-les-caissieres-aux-premieres-loges-de-la-flambee-des-prix_6144042_3234.html)

Bien évidemment ce projet est important pour  la commune mais est-il essentiel et encore en adéquation avec la situation actuelle ?

Moins d’argent public !

N’y a-t-il pas moyen de revoir le budget de ce projet pour en diminuer le coût et permettre ainsi d’autres opérations qui pourraient devenir urgentes dans le contexte actuel renforcé par la baisse annoncée (liée aux nouvelles circonstances inflationnistes) dans le projet de budget des collectivités territoriales : Le projet de loi de finances pour 2023 prévoit notamment 210 millions d’euros supplémentaires de dotation globale de fonctionnement pour les collectivités. Une enveloppe insuffisante pour faire face à l’inflation, selon l’Association des maires de France.  Et fort de cette enveloppe, le gouvernement demande aux élus locaux de participer au redressement des finances publiques du pays. Le « pacte de confiance » proposé par Bercy dans son projet de budget pour y parvenir ne convient pas aux maires. L’objectif est d’inciter fortement les collectivités à dépenser un demi-point de moins que l’inflation, chaque année. Quitte à tailler dans leurs capacités d’investissement.

Moins d’argent et plus à dépenser cela va-t-il se ressentir directement sur les finances de Gignac ? Et faire quoi à la place ?

C’est exactement ce que nous explique l’équipe municipale dans le Gignac infos nouvellement publié. Ainsi en page 9, nous pouvons lire qu’il est possible que la hausse du coût de l’énergie ait pour conséquence directe la possibilité de voir les associations payer le chauffage de la salle des fêtes voire que celle-ci soit fermée d’octobre à mai !

Et si on remplaçait les dalles de calcaire par un vrai système de chauffage économique et écologique pour la salle des fêtes voire un chauffage collectif pour le bourg ?

Et pourquoi ne pas envisager, comme l’ont déjà fait nombre de communes, d’aider les habitants par des aides, et là les modèles sont tous différents : des bons d’achats dans des commerces de proximité quand il y en a ou dans des grandes surfaces, des bons à dépenser pour réduire sa facture d’énergie chauffage, organiser des achats de groupe pour réduire les coûts, mutualiser les productions de chacun et les valoriser par un système d’échange communal etc…

Bref comme dirait notre prix Nobel Georges Charpak, c’est mettre la main à la pâte, mais autrement qu’en allant chercher des subventions pour une telle opération. À ce sujet d’ailleurs, il convient de rappeler que les subventions obtenues et à venir pour ce projet sont de l’argent public et que l’argent public c’est notre argent : CQFD.