Les réponses de la mairie à nos deux courriers et nos commentaires

Mi-juillet nous faisions paraître un article portant sur notre analyse des élections régionales et départementales et des solutions que nous pouvions mettre en place au niveau de notre commune pour combattre le fait marquant de ces élections : l’abstention.

Nous avons envoyé un courrier à Madame la Maire à ce sujet suivi d’un autre courrier relatif à la formation ADEFPAT qui devrait commencer en septembre au sujet de l’avenir de l’ancien multiple rural.

Vous trouverez en annexe ces courriers et la réponse de la mairie.

 

Pourquoi rendre publics ces courriers ? Ce n’est pas dans nos habitudes de publier le contenu des échanges de courriels avec la municipalité par ce que, pour nous, cela reste avant tout un échange entre deux tiers désignés par leur adresse, preuve en est la définition du dictionnaire :

Courrier électronique que l’on destine à un tiers pouvant contenir des messages de différentes natures (travail, publicité, loisirs…) qui transite par le biais d’une connexion à un réseau informatique.

Nous avons néanmoins décidé de passer outre cette ligne de conduite car Madame la Maire a lu nos courriers et sa réponse à l’assemblée réunie (conseillers municipaux et public) lors du dernier conseil municipal et comme nous ne pouvions répondre in situ, le public n’étant pas autorisé à s’exprimer, nous vous donnons à lire ce que nous aurions pu dire en substance.

 

Nos réponses argumentées : 

Pour être clair, nous avons pris le parti de reprendre la réponse de Madame la Maire point par point :

 

  1. « Les salles associatives existent et sont déjà à disposition des associations qui les utilisent régulièrement et autant que de besoin ».

Jusqu’à présent effectivement, chaque fois que nous avons eu besoin d’une salle nous en avons obtenu une. Le souci des salles qui semblent être celles dont parle notre maire est l’inadéquation entre leur fonction initiale et la fonction de salle associative. De fait ces salles ne sont pas des salles dédiées aux associations mais des salles ayant d’autres destinations et ne sont pas adaptées aux exigences de la vie associative. Nous prenons pour exemple les 3 salles que nous avons déjà occupées :

— la salle de l’ancien conseil / ancienne mairie et ancienne salle des assos : cette salle est maintenant occupée par l’école et de toute façon il n’y avait plus de table et seules restaient quelques chaises en piteux état. Autre constat de cette salle : elle n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

— l’ancien bar « La Gariotte » : pour y avoir fait plusieurs réunions et de l’avis même du personnel communal cette salle n’est pas adaptée à la tenue de réunion parce qu’elle est très bruyante, trop exigue et oblige à une configuration de plan de table tout en longueur qui ne facilite pas les échanges.

— la salle des fêtes : pour une réunion publique c’est vraiment l’outil adapté mais pour la tenue de réunion de CA ou d’AG, la salle est trop grande et nécessite trop de main d’oeuvre d’installation et de nettoyage.

C’est pourquoi nous avions demandé à Madame la Maire s’il était possible de donner appellation « Salle des Associations » à l’ancienne bibliothèque ou ancienne « salle des jeunes », espace situé sous la scène de la salle des fêtes, et d’en réserver l’utilisation à la vie associative de la commune. Cette salle recquiert, selon nous, toutes les caractéristiques nécessaires à une salle associative : elle est de plain pied, pas trop grande, « visible » pour l’ensemble des gignacois, aménageable à moindre coût et dispose d’un parking attenant.

Pour l’instant nous pensons qu’il y a amalgame entre salle occupée par des associations pour la tenue de réunions publiques ou d’animations nécessitant un grand espace et la fonction d’une salle dédiée aux associations. Ce qui peut expliquer notre incompréhension mutuelle.

Peut-être sommes-nous également passés à côté d’une autre salle ?

  1. « Le forum des associations s’est déjà tenu dans le passé et une nouvelle édition est prévue cette année le 11 septembre. C’est la commission associative qui gère cet événement ».

Nous sommes entièrement d’accord sur le fait que ce forum associatif a déjà existé et nous sommes contents d’apprendre qu’il se tiendra à nouveau le 11 septembre. D’autre part nous ne pensions pas du tout en être la cheville ouvrière c’est effectivement de la compétence communale ; ceci étant si la municipalité a besoin d’aide nous serons prêts à répondre présents !

  1. « Nous ne désirons pas ouvrir le groupe Adefpat à une association d’opposition ; ce doit être un groupe neutre pour la bonne tenue et la discrétion nécessaire lors de la période de réflexion sur ce sujet ».

Nous pensions que le fait de réfléchir à l’émergence d’un projet associatif sur la commune qui plus est, lié à un lieu inoccupé depuis plusieurs années, l’ancienne « Gariotte », avait un réel intérêt pour notre commune et que notre président, Dominique Bailly, pouvait à ce titre participer à la formation ADEFPAT puisque la municipalité a décidé d’ouvrir celle-ci à 6 gignacois. Notre projet n’est pas en réaction au projet municipal à venir pour l’ancien multiple rural mais tout à fait complémentaire dans l’objectif de relancer la vie sociale du bourg. Quant à l’aspect discrétionnel nécessaire à cette formation, il est évident qu’une telle démarche a pour objet de réfléchir à l’émergence d’un projet qui ne pourra être présenté que quand les teneurs de celui-ci le jugeront prêt.

En revanche et là nous revenons sur un sujet que nous avons déjà expliqué plusieurs fois : il ne faut pas se tromper c’est bien la municipalité qui nous qualifie d’opposition et qui à ce titre nous prive de parution dans le bulletin municipal et de subvention. Elle nous prive maintenant de cette formation pour l’aboutissement de notre projet au service des gignacois. Ce n’est pas un statut que nous revendiquons, au contraire notre seul souhait moult fois exprimé est de travailler ensemble au développement et à l’avenir de Gignac !

  1. « D’autre part, en ce qui concerne les projets strictement citoyens et d’intérêt général que vous pourriez avoir, je vous suggère d’adhérer aux associations déjà existantes et de les développer dans ce cadre ». 

De quelles associations s’agit-il ? Il eut peut-être été intéressant que Madame la Maire liste les associations compétentes en la matière, celles dignes de porter un projet pour la commune. Et que veut dire cette réponse : que nous sommes incompétents pour faire émerger un projet ? Nous reconnaissons que nous avons besoin d’aide c’est pourquoi nous demandions à participer à la formation ADEFPAT et non à intégrer une association pour le faire…et si certaines associations gignacoises semblent avoir de telles compétences que nous devions les intégrer pour définir notre projet, pourquoi la municipalité ne se tourne-t-elle pas vers elles pour cette formation en lieu et place de l’ADEFPAT ?

  1. Vous comprendrez aisemment (aisément) que votre association issue d’une démarche électorale et qui se positionne nettement comme une opposition critique, ne peut pas être considérée comme une association d’intérêt strictement communal et à ce titre être financée ou aidée par la collectivité. Comprenez aussi qu’il n’y a aucun parti pris personnel contre vous ou les membres de votre association dans nos décisions. Vous avez choisi un positionnement qui a ses conséquences et vous devez les assumer.

Nous en revenons à ce qui nous semble le problème initial et que nous argumentions déjà dans le point 3 de cet article : c’est bien la municipalité qui nous définie comme une association d’opposition qui plus est « critique ». Nous ne revendiquons que deux choses :

— la liberté d’expression qui fait que vous pouvez nous lire régulièrement sur notre site Internet,

— et le droit à être reconnue comme toutes les associations gignacoises. Les membres de notre association sont tous à de très rares exceptions, des habitants de notre commune. S’ils ont adhéré à « Gignac Ensemble » c’est bien parce qu’ils pensent qu’à travers l’espace de parole et d’échange créé par notre association, le débat qu’elle nourrit, nous œuvrons aussi pour le bien de la commune et non contre la municipalité et que ce qui doit prévaloir c’est l’intelligence collective et pas un conflit stérile et délétère!

Dernier point et non des moindres : nous tenons à remercier les nombreux gignacois qui sont devenus membres de notre association suite à la distribution de notre courrier dans toutes les boîtes aux lettres de la commune. Nous avons presque doublé le nombre de nos adhérents. Cela nous montre bien qu’il est important que nous ayons le droit de cité dans le bulletin municipal car de nombreux gignacois ignoraient la constitution de notre association.

Annexes

Courrier salle des associations adressé à Madame la Maire 

Courrier formation Adefpat adressé à Madame la Maire

Réponse de Madame la Maire aux courriers

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