Il fait un peu moins chaud dans les montagnes….

Comme chaque été, Horizons Arts-Nature en Sancy vient se rappeler à notre bon souvenir.

Que vous soyez randonneur, passionné d’art, amoureux des grands espaces ou rêveur, Horizons « Arts-Nature » en Sancy vous invite à vagabonder sur les chemins de campagne et découvrir 10 œuvres d’art installées au creux de la forêt, sur une cascade ou au sommet d’un puy. 
Ces créations artistiques essaiment des interrogations, du rêve, des émotions, et certaines sont en résonance avec les questions environnementales.

Chaque artiste est invité à proposer une installation in situ où œuvre et lieu doivent interagir et entamer un véritable dialogue.

Voici le teaser de cette 18ème édition qui se déroule jusqu’au 14 septembre :

Toutes les infos sont sur https://www.horizons-sancy.com/ et notre petit conseil est d’installer l’application SANCY EXPLORER sur vos téléphones afin de cheminer sereinement sur les différents circuits.

Photovoltaïque: un document cadre controversé en Corrèze

En Corrèze, le collectif départemental Agrivolt 19 a été créé pour fédérer les collectifs locaux d’opposition aux nombreux projets de parcs agrivoltaïques (182 déjà déposés dans le département). Il permet à ceux-ci de mettre en commun leurs informations, leur expérience et l’expertise acquise dans le cadre de leur mobilisation.

Le collectif départemental vient de mettre en ligne une pétition pour contester l’avis rendu par la CDPENAF (commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) au sujet du document cadre qui prévoit des dispositions pour encadrer les possibilités d’implantation de panneaux photovoltaïques au sol en zone agricole, naturelle et forestière.

Contexte

Dans le prolongement de la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (voir notre article détaillé sur les enjeux et conséquences de la loi APER ICI), le décret du 8 avril 2024 est venu préciser les conditions de développement de projet photovoltaïque au sol dans les espaces naturels en confiant aux chambres d’agriculture de chaque département la réalisation d’une proposition de document cadre (à consulter aussi notre article du 11 mai sur le projet de document cadre dans le Lot ICI).

Celui-ci doit notamment définir les surfaces agricoles et forestières qui pourront être ouvertes à un projet d’installation, hors installations agrivoltaïques, en identifiant des surfaces de sols réputés « incultes » ou non exploités depuis au moins 10 ans.

Après un certain nombre de consultations menées par les services de l’Etat auprès de structures associées puis une enquête publique de 3 semaines, la CDPENAF devait voter la proposition de la chambre d’agriculture. Or en Corrèze, cette dernière a majoritairement voté la proposition de la chambre sur l’intégralité des projets sans débattre sur aucune des parcelles concernées.

Pourtant selon le collectif qui a visité l’ensemble des parcelles, celles-ci sont soit exploitées, soit arborées végétalisées ou encore classées zones humides. C’est pourquoi Agrivolt 19 refuse l’intégralité du document cadre.

PÉTITION ICI

Manifestations paysannes : 2 poids 2 mesures…

Nous relayons ici un communiqué de « Vigilance OGM 46 » (association loi 1901, reconnue d’intérêt général) qui dénonce le « deux poids deux mesures » concernant les poursuites engagées à la suite des manifestations paysannes selon quelles émanent de tel ou tel syndicat agricole.

 

Communiqué de presse du 27/05/2025 

DEUX POIDS, DEUX MESURES

Quand être accusé d’écrire au feutre effaçable mène au tribunal et révèle l’impunité dont jouissent certains syndicats agricoles

Alors que le monde agricole est agité depuis près de deux ans par des mouvements de protestations occasionnant parfois d’importantes dégradations, c’est un sympathisant de la Confédération Paysanne qui doit être jugé, le 5 juin par le tribunal correctionnel de Cahors. Alors qu’un préjudice matériel n’a pu être retenu à l’issue de la procédure, il est accusé de « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription de signes ou dessins » sur les panneaux signalétiques de deux municipalités. En effet, au lendemain du retournement des panneaux signalétiques lancé par la FNSEA et les JA, il est accusé d’avoir écrit au feutre effaçable sur quelques panneaux retournés « FNSEA = AGRO-INDUSTRIE/ DANS LE MUR ! ».

Une situation qui prêterait à rire si elle n’était pas révélatrice de l’impunité installée depuis des décennies au profit de la FNSEA et aujourd’hui, de la Coordination rurale. Car est-il encore nécessaire de rappeler que, et pour ne parler que de la période récente, des militants de certains syndicats agricoles ont déversé voire incendié, à plusieurs reprises, les déchets de leurs fermes sur les ronds-points et devant la Direction départementale des territoires ou de la Préfecture de notre département. Que leur déblaiement, estimé à 465 000€ cumulés, est à la charge des collectivités locales de Figeac, Cahors et du Département. Et que les plaintes ayant pu être déposées par certaines municipalités restent, elles, sans suite de la part de la justice. Que les radars ont été recouverts pendant près d’un an et que les déchets incendiés ont dégagé des fumées toxiques pendant plusieurs semaines.

La Confédération paysanne du Lot a déposé une main courante en février 2025 pour constater les dégradations commises par ces syndicats agricoles et dénoncer ce “deux poids, deux mesures” dans la répression de l’expression syndicale.

La Confédération paysanne du Lot apportera son témoignage pour dénoncer le « deux poids, deux mesures » lors de ce procès et nous vous appelons nombreuses et nombreux à venir soutenir Philippe, le 5 juin à partir à 8h30 devant le tribunal correctionnel de Cahors.

 

 

« Vigilance OGM 46 » : Maison Paysanne, Place de la Halle 46320 Assier

vo46@riseup.net  / blog : https://vo46.wordpress.com/

Monde numérique : Faut-il passer à Windows 11 ?

Article mis à jour le 15 juin 2025.

Tous les possesseurs de PC sous Windows s’en sont rendu compte : Microsoft nous rappelle régulièrement que le support de Windows 10 prendra fin en octobre 2025.

A lire cette annonce, les avantages pour changer de PC semblent alléchants : « une expérience moderne et efficace conçue pour répondre aux exigences actuelles en matière de sécurité renforcée ».

Et à l’heure ou l’on nous annonce régulièrement que de grands sites qu’on aurait pensé bien protégés sont piratés, cette notion de sécurité peut nous paraître essentielle.

Poudre aux yeux !

Si de grands sites commerciaux ou même étatiques (hôpitaux, etc.) peuvent être piratés alors qu’ils ont bien évidemment mis en place des procédures renforcées et qu’ils se sont entouré de spécialistes en cybersécurité, ce n’est certainement pas un petit Windows 11 familial ou un antivirus classique qui vous protégera !!

Le piratage vient presque toujours d’une erreur de l’utilisateur qui cliquera sur un lien qu’il a mal analysé, qui répondra à un mail frauduleux ou qui ouvrira une pièce jointe provenant d’une personne malveillante qui aura avancé masquée.

La meilleure protection est de toujours faire preuve de prudence, de ne pas aller sur des sites inconnus et de ne pas faire confiance aux annonces alléchantes comme par exemple une carte SNCF sénior à -95% ! Il n’y a pas plus de miracles dans le monde numérique que dans la vie réelle.

Un choix de Microsoft

Cette décision de Microsoft est un choix purement marketing pour pousser les gens à changer de machine et donc relancer les ventes. Car un PC standard dure largement plus de 10 ans… j’en ai un toujours fonctionnel qui date de 1991…

Environ 250 millions d’ordinateurs dans le monde ne sont pas compatibles avec Windows 11. Cette décision risque donc d’entraîner un vaste renouvellement contraint du parc informatique mondial. Mais quel est le problème ? Et bien il est double :

Problème écologique car la fabrication d’un nouveau PC se fait dans les pays du tiers-monde dans des conditions lamentables, depuis l’extraction des matières premières (800 kg de matière à extraire par PC) jusqu’à la fin de vie de ces machines. Les révélations des conditions de travail dans les mines en sont de douloureux rappels tout comme les cimetières numériques où les gens travaillent dans des conditions extrêmes au recyclage des composants.

Problème social car les personnes les plus précaires auront du mal à s’équiper. Non seulement elles ne sont pas informées de la possibilité de passer sur un autre système tel que Linux, mais elles ne sont pas toujours en mesure de financer l’achat d’un ordinateur neuf et donc potentiellement cher si elles ne connaissent pas les bonnes filières d’achat. Conséquence, elles risquent de ne plus être en mesure d’accomplir des démarches administratives de base alors que la plupart des services publics sont en voie d’être automatisés (France Travail, la CAF, la Sécurité Sociale, etc.).  Les personnes en situation de précarité seront donc les plus touchées par la décision de Microsoft.

La dématérialisation des services publics est souvent présentée comme écologique, comme “zéro papier”. Mais on oublie que l’impact environnemental du numérique dépasse largement celui du papier. Les serveurs, les terminaux, le renouvellement permanent des équipements sont autant d’outils nécessaires au numérique. Le “zéro papier” est un slogan marketing.

Les constats établis invitent à se questionner : la fin du support de Windows 10 et des versions antérieures est plus qu’un simple changement de logiciel, c’est un révélateur. Elle met en lumière les dérives du modèle numérique actuel : obsolescence programmée, dépendance aux GAFAM et bientôt aux BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), impacts écologiques et sociaux, fracture numérique croissante.

En conclusion, à la question du titre « Faut-il passer à Windows 11 ? », la réponse est clairement « Non », sauf impératif particulier bien sûr.

Et il est d’autant plus urgent d’attendre que Windows 12 devrait sortir dès l’an prochain, en 2026 !

 

Pour en savoir plus, 2 articles dont je me suis inspiré :

https://www.halteobsolescence.org/aperhop-fin-windows-10/

https://www.lesnumeriques.com/ordinateur-portable/l-arret-de-windows-10-un-scandale-aussi-bien-social-qu-ecologique-n237109.html