
Société
Des réactions à l’enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche

Une initiative problématique !
Le ministère a demandé aux président·es d’université, par un courrier du 18 novembre 2025, de relayer auprès des personnels et des étudiant·es de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) un questionnaire présenté comme «une enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche». En réalité, ce sondage les conduit à se prononcer notamment sur le conflit israélo-palestinien mais aussi à indiquer leur appartenance ou leur proximité avec un parti politique ainsi que leur religion éventuelle.
L’enquête en question qui se veut être une estimation de la place qu’occupe l’antisémitisme dans les universités. Or, en se penchant sur certaines questions, elle semble loin d’être neutre: « Quand vous pensez à la situation d’Israël, de laquelle des deux opinions suivantes êtes-vous le plus proche : « Israël est un pays puissant qui mène une politique agressive vis-à-vis de ses voisins » ou « Israël est un petit pays qui se défend contre des pays voisins, dont certains souhaitent le détruire » ? »
De plus, l’enquête qui est censée être réservée aux cercles universitaires (étudiants et enseignants), peut être complétée par n’importe qui. Hébergée sur le cloud de Google, quiconque connait le lien peut répondre aux questions. Une faille non négligeable au vu de la nature du questionnaire.
Une réaction proportionnée
Les présidents d’universités s’opposent à la diffusion du sondage. L’association France Universités a informé le ministère de l’enseignement supérieur qu’au vu d’«un certain nombre de problèmes dans sa conception et les questions posées », elle ne cautionnerait pas le questionnaire de 44 pages établi par l’IFOP censé permettre de « quantifier le phénomène ».
Quant à la Ligue des droits de l’homme, elle a immédiatement réagi à cette tentative de mise au pas des universitaires. Elle porte une pétition aux côtés d’autres organisations dont le syndicat de l’enseignement supérieur le SNESUP-FSU.
Retrouvez ICI cette pétition et le texte qui l’accompagne.
Le QIF Festival du 17 au 19 octobre à Saint-Céré

Questions d’identités est un festival de cinéma dédié à l’exploration des multiples facettes de nos identités, qui se déroule à Saint-Céré dans le Lot (46) et dans les villages alentours. Il est porté par l’association « Le lieu commun ».
À travers le cinéma, l’art et la rencontre, le festival propose d’interroger, de célébrer et parfois de bousculer les représentations qui façonnent nos vies.
L’identité, qu’elle soit liée aux origines géographiques, aux cultures, aux parcours de migration, aux genres, aux orientations ou aux expériences individuelles, est au cœur des débats contemporains. QIF choisit de donner la parole aux artistes, aux réalisateurs et au public pour créer un espace de dialogue vivant, ouvert et inclusif.
Pendant plusieurs jours, la programmation réunit films de fiction et documentaires venus d’horizons multiples, offrant des regards singuliers sur la diversité des histoires humaines. Chaque projection est accompagnée d’échanges avec des cinéastes, chercheurs, militants ou témoins, afin d’approfondir la réflexion et d’encourager la rencontre entre disciplines et expériences.
D’autres formes artistiques y sont présentes: expositions visuelles et photographiques, concerts mêlant traditions et créations contemporaines, mais aussi performances et ateliers participatifs. Au cœur de l’événement, le village du festival constitue un lieu convivial où se croisent publics et intervenants, avec des stands associatifs, des espaces de restauration et des animations culturelles.
En réunissant images, musiques, débats et partages, QIF ambitionne de montrer que l’identité n’est jamais figée : elle se construit, se revendique, s’invente et se transmet. Le festival invite ainsi chacun à se reconnaître, à se questionner et à s’ouvrir à l’altérité, dans une atmosphère festive et bienveillante.
QIF n’est pas seulement un festival de films : c’est une célébration collective de la pluralité humaine.
Toute la programmation en détail à retrouver sur le site du QIF ICI
Réunion publique autour des projets photovoltaïques à Cressensac

Cette réunion publique, prévue de longue date avait été annoncée dans un article paru le 29 août dans actuLot (ICI). Suite à cette parution, la mairie de Cressensac a enfin décidé de communiquer le 24 septembre en réunion publique sur deux des quatre projets prévus sur la commune. Mais celle-ci n’a pas « calmé les esprits », bien au contraire. Peu satisfait des exposés des porteurs de projets et de leurs arguments, et compte tenu de l’intérêt du public venu en nombre, le collectif citoyen a décidé de maintenir son rendez-vous avec tous les habitants intéressés.
Le collectif Stop Agrivoltaïque Cressensac informera sur l’ensemble des quatre projets photovoltaïques à Cressensac-Sarrazac et fera un bref état des lieux des projets des communes voisines et du département du Lot. En s’appuyant sur des rapports d’experts et de scientifiques, sur des retours d’expérience, le collectif exposera les problématiques suscitées par ces installations industrielles dans nos campagnes. Des représentants de la Confédération Paysanne parleront des menaces que fait peser l’agrivoltaïsme sur l’avenir du monde paysan. D’autres associations et collectifs locaux viendront également témoigner des luttes en cours sur leur territoire.
Cette rencontre accordera une large part au débat. Il sera aussi l’occasion de permettre au public d’entamer une réflexion collective sur la pertinence d’une implication citoyenne dans les choix qui concernent notre avenir énergétique. Pour que l’intérêt général prime sur la logique opportuniste du capitalisme vert, ne faut-il pas envisager que cet avenir soit sobre, juste et efficace ?
la LDH propose une conférence-débat le 27 septembre à Martel

Le 29 novembre 1947, dans l’après seconde guerre mondiale, l’Assemblée Générale de l’ONU proposait un plan de partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, entre deux États, juif et palestinien, Jérusalem étant internationalisé et placé sous le contrôle de l’ONU.
78 ans plus tard, après plusieurs guerres israélo-arabes, onze pour certains, de multiples résolutions du Conseil de sécurité (pas moins que 229 entre 1948 et mars 2024) portant sur la colonisation israélienne, le statut de Jérusalem ou sur le retour des réfugiés palestiniens, résolutions qui sont demeurées sans effet, le problème israélo-palestinien reste entier.
Les perspectives de règlement de ce conflit, en particulier par une solution à un État ou à deux États ?, semblent encore bien éloignées malgré le caractère de plus en plus dramatique que prend la guerre, en particulier à Gaza, et une colonisation de la Cisjordanie qui s’accélère après l’arrivée de la droite et de l’extrême droite au pouvoir à Tel Aviv.
Quand pourront commencer de véritables pourparlers de paix ? Et sous quel statut ?
La paix en Algérie a été obtenue à Evian entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République Algérienne, largement issu des « terroristes » du FLN.
L’Afrique du Sud vit maintenant apaisée après des négociations entre Frederik de Klerk et le « terroriste » Nelson Mandela, avec le prix Nobel de la Paix 1993 à la clé.
Benyamin Netanyahou prend argument du caractère « terroriste » du Hamas pour écarter toute négociation et par contre faire avancer ses projets d’un plus grand Israël.
Pourtant, l’activiste israélien engagé pour la paix Gershon Baskin a déjà en 2011 coordonné l’accord de libération du soldat Gilad Shalit avec le Hamas, organisation dont la charte fixe comme objectif la destruction de l’État d’Israël .
Au 5 février 2025, 148 des 193 États membres de l’ONU avaient reconnu l’État de Palestine. Des « puissances occidentales », comme la France, pourraient prochainement reconnaître également cet État. Benyamin Netanyahou pourrait ainsi trouver des interlocuteurs à sa mesure pour rechercher une fin à cette situation d’un colonialisme de plus en plus dénoncé sur la planète, et peut-être partager un prix Nobel.
Les enquêteurs de la Cour Pénale Internationale (CPI) relèveront certainement de nombreuses atteintes aux droits de l’homme mais celles-ci resteront très certainement impunies, grâce aux veto (nom invariable) des États-Unis, alliés inconditionnels pour l’instant de l’État sioniste.
Le dossier, complexe, sera éclairé par Martine Cohen et Fabienne Messica au cours de la prochaine Rencontre de Martel sur le thème :
Israël-Palestine
La paix et la justice sont-elles encore possibles ?
samedi 27 septembre 2025 à 16 h
à Martel dans la salle Du Guesclin du Palais de la Raymondie
Fabienne Messica, sociologue, membre du Conseil National de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), spécialiste de l’éducation, de l’immigration, et des discriminations, suit de près l’actualité au Moyen Orient, en particulier via son blog chez Mediapart ; elle a également coécrit le livre « Refuzniks israéliens – Ces soldats qui refusent de combattre en territoires occupés » (mai 2023).
Martine Cohen, sociologue dans le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités du CNRS, membre de la LDH et des mouvements La Paix Maintenant et Standing Together, est une spécialiste des religions, du catholicisme au judaïsme, en particulier le judaïsme français dans ses relations avec le régime israélien aux prises avec la Palestine. Elle a écrit et coécrit sur le conflit israélo-palestinien dans la revue Esprit.
Des futures méga-centrales photovoltaïques à Cressensac-Sarrazac ?

Durant l’été, et au fil de ses investigations, le collectif Stop Agrivoltaïque Cressensac a découvert de nouveaux projets de méga-centrale photovoltaïque sur la commune. Les citoyens dénoncent l’accaparement des terres au profit de l’industrie photovoltaïque et au détriment de la biodiversité.
Quand un projet peut en cacher d’autres
Les recherches du collectif portent maintenant au nombre de 4 les projets recensés sur la commune. Ces installations s’ajouteraient à la centrale photovoltaïque sur terres agricoles de 23 ha de Sarrazac, en service depuis 2014.
En voici la liste :
- Deux projets de centrales agrivoltaïques portés par l’industriel allemand EnergieKontor : 4 ha et 8 ha (surface revue à la baisse) – secteur du Colombier – En cours d’étude d’impact
- Un projet de parc photovoltaïque sur terres naturelles de 46 ha, propriété du Syndicat mixte de l’aéroport, parcelles classées en zone Ner (zone naturelle définie pour accueillir la production d’énergie renouvelable) dans le nouveau PLUIH – signature avec opérateur en septembre 2025
- Un projet d’installation agrivoltaïque sur une zone d’environ 100 ha – secteur gare de Gignac-Cressensac – promesse de bail signée entre un industriel (non identifié) et plusieurs agriculteurs
- Un projet d’installation photovoltaïque portée par Solarvia, sur un délaissé autoroutier de 0,8 ha propriété de Vinci – au Pech Montat- Projet en cours d’instruction
Lorsque les citoyens ont interpellé le maire, Habib Fenni, pour avoir des informations celui-ci s’est retranché derrière le fait que ce sont des projets privés et que la compétence en matière d’urbanisme revient à la communauté de commune Cauvaldor. Et pourtant, il avait étroitement collaborée avec la société Photosol (propriété du groupe pétrolier Rubis dont Dassault et Bolloré sont actionnaires), pour la création de la centrale de Sarrazac dont il était maire avant la fusion des deux communes. La situation était la même : un contrat passé entre un industriel de l’énergie et des agriculteurs propriétaires des terres.
Concernant le projets de 46 ha au sud de l’aéroport, le collectif découvre aussi que suite à appel à manifestation d’intérêt, le syndicat mixte qui gère l’aéroport a constitué en janvier 2025 un comité de sélection de l’opérateur d’énergie dont Monsieur Habib Fenni fait partie.
Compte tenu de l’ampleur des projets, le collectif Stop Agrivoltaïque Cressensac a demandé (jusqu’à ce jour sans succès) que la mairie communique publiquement sur le sujet et qu’elle consulte la population avant de se positionner.
L’agriculture paysanne menacée
La loi d’accélération de la production d’énergie renouvelable (APER) a ouvert la porte aux intérêts privés de l’industrie solaire au détriment de l’intérêt général en introduisant l’agrivoltaïsme, cette nouvelle branche de l’agro-industrie. Si les membres du collectif se lèvent contre ces projets, c’est qu’ils y voient non seulement une menace contre la biodiversité et leur cadre de vie mais aussi contre l’autonomie des paysans. En effet, les contrats promettant un « avenir radieux » aux agriculteurs, donnent en fait tout pouvoir aux opérateurs d’énergie (dépendance sur les cultures, sur les choix de production, quasi impossibilité de sortir du contrat…). Cette situation entraîne également une hausse du foncier agricole qui dissuade les jeunes agriculteurs de s’installer. De leur côté, les collectivités en baisse de moyens appuient souvent ces projets car les énergéticiens leur garantissent une rente annuelle. Cressensac n’est pas un cas d’espèce, nombre de départements français sont littéralement pris d’assaut par ces « marchands de soleil ».
Respect du vivant et de la terre nourricière
Le collectif Stop Agrivoltaïque Cressensac plaide pour que les terres agricoles se maintiennent au service d’une agriculture nourricière respectueuse du vivant. La terre est avant tout un bien commun et un titre de propriété engage une responsabilité, celle d’en prendre soin pour les générations futures. Pour l’Office Français de la Biodiversité (OFD) le constat est sans appel: « la création d’un microclimat sous les panneaux en phase d’exploitation a des incidences sur les propriétés des sols. Elles peuvent affecter plusieurs de leurs fonctions écologiques, notamment leur capacité à stocker et à infiltrer l’eau, à héberger de la biodiversité et à séquestrer du carbone ». Pour un chercheur-entomologiste contacté par le collectif : « un champs de panneaux solaires représentent un couloir de biodiversité interrompu de manière irréparable ».
Le collectif citoyen appelle donc au respect des préconisations du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) qui affirme qu’il n’est pas nécessaire de raser des forêts, d’artificialiser des prairies ou de détruire des zones humides pour implanter des centrales photovoltaïques. D’ailleurs, l’ADEME a recensé un potentiel d’installations photovoltaïques sur des surfaces artificialisées (toitures, parkings, zones d’activité, friches industrielles…) quatre fois supérieur aux objectifs que se fixe l’Etat français pour 2050.
Le collectif rappelle que cette transition n’a en réalité rien d’écologique car l’essentiel de la production de panneaux est réalisée en Chine à partir d’énergies carbonées (le passage du quartz au silicium monocristallin, constitutif de 40% des panneaux, entraîne la consommation de 11 192,5 Kwh /tonne de produit fini). Il rejette également la vision d’une « transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » (extrait d’une tribune de 400 organisations ICI).
Du bon sens
Le collectif a débuté le porte-à-porte auprès de la population cressensacoise pour l’informer sur les projets en cours. Les habitants rencontrés ont été surpris de découvrir ces projets et ont exprimé leurs inquiétudes face au sombre tableau. Les membres du collectif ont recueilli beaucoup de propos de bon sens comme ceux-ci: « Nous sommes traversés par l’autoroute A20 et nous avons l’aéroport, avec la multiplication des centrales photovoltaïques notre commune va devenir un territoire sacrifié ! » ou encore « A la campagne, on n’a plus de médecin, plus de service publique alors si en plus on nous détruit notre cadre de vie, nos paysages, qu’est-ce qu’il va nous rester ? ».
Ils ont aussi entendu : « On a déjà la centrale de Sarrazac. Ça suffit ! En ville, on ré-végétalise pour faire baisser la température et ici on industrialise les terres contre le réchauffement climatique, le monde marche sur la tête ! » et enfin « Cette électricité produite, elle est pas consommée ici, elle part dans le réseau et elle profite aux grandes villes très consommatrices. Elles s’éclairent sur le dos de nos campagnes qui semblent ne pas avoir beaucoup de valeur aux yeux de l’État et des industriels « . Ce porte-à-porte a été l’occasion pour bon nombre de gens de rejoindre le collectif.
Un été en résistance, des actions à venir
Pour faire connaître sa lutte, le collectif a participé à la tenue de stands lors de plusieurs événements, à commencer par la Fête des Agités à l’Oasis des âges en Corrèze. Il a ensuite été invité sur le stand d’ATTAC 46 au festival Ecaussystème avant d’être présent à Cénevières à La fête Locale sans Total pour soutenir l’Association Environnementale Lot-Célé (voir notre article sur l’appel à mobilisation de l’AELC du 29/08/2025).
Le collectif a rejoint le Réseau des Résistances et Alternatives Lotoises (RRAL) constitué d’associations et de collectifs indépendants dont l’objectif commun est de s’opposer aux projets destructeurs dans le Lot et de chercher à construire un futur désirable. Le réseau impulse une dynamique d’entraide et de solidarité entre les groupes répartis à travers tout le département.
Stop Agrivoltaïque Cressensac développe aussi son site web en partenariat avec l’association Citoyliens que la plateforme hébergera. Ce site doit permettre au collectif d’informer sur l’évolution des projets auxquels il s’oppose, de communiquer sur ses actions à venir mais également de mettre à disposition des documents ressources sur le photovoltaïque sur sols naturels. Toutes ces initiatives ont permis de faire grossir les rangs du collectif citoyen de Cressensac, fier de compter à ce jour plus de 250 membres sympathisants.
Le collectif Stop Agrivoltaïque Cressensac est partenaire de la projection en avant-première du film « Le Vivant qui se défend » de Vincent Verzat qui sera diffusé le 9 septembre au cinéma REX de Brive et le 16 septembre au VEO de Tulle à 20h (voir notre article précédent). Il interviendra après la projection lors des échanges ave le public.
En partenariat avec ATTAC 46, le collectif organisera également une projection du film au cinéma Le Paris de Souillac le 17 d’octobre à 20h, suivie d’un débat.
Enfin, le collectif citoyen proposera une réunion publique d’information suivie d’un débat démocratique sur les projets de centrales photovoltaïques au sol sur la commune, le 11 octobre à 11 h à la salle des fêtes de Cressensac.
Pour contacter le collectif :
info@stop-agrivolt-cressensac.fr
www.stop-agrivolt-cressensac.fr

Appel à mobilisation de l’Association Environnementale Lot-Célé

L’Association Environnementale Lot-Célé (AELC) se mobilise ce dimanche 31 août. Elle organise une grande manifestation au départ de la salle des fêtes de Tour-de-Faure à 11 h pour rejoindre la plage de Saint-Cirq-Lapopie. Cette marche festive sera précédée d’un tractage au rond-point de Tour-de-Faure à 10 h.
Rappelons que depuis plus de deux ans, l’AELC s’oppose au projet industriel de centrale photovoltaïque de TotalEnergies à Tour de Faure, lieu dit Le Carteyrou, imposé contre l’avis défavorable du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, de la MRAE, du Département du Lot, de nombreux élu.es des communes alentours et de la population. A ce jour, le recours sur le permis de construire a été débouté en cassation et le délibéré de la cour de cassation sur le permis de défrichement devrait être rendu courant septembre
A partir du lundi 1er septembre, l’AELC va poursuivre son action par une présence marquée au bord de la route qui mène au site convoité par Total (au croisement de la D662, route des places, direction Cahors avant le tunnel).
Défrichement imminent
Légalement, le défrichement de 20 ha de bois et de pelouses sèches peut commencer au 1er septembre 2025 malgré les recours en justice qui ne sont pas suspensifs. L’AELC avec le soutien de la Ligue pour la Protection des Oiseaux en Occitanie, la Société Herpétologique de France et Nature en Occitanie, a déposé une injonction vers la Préfète du Lot pour qu’elle exige de TotalEnergies le dépôt d’une demande de dérogation espèces protégées.
L’AELC exige de l’État la suspension de tous travaux de réalisation du projet dans l’attente de la régularisation du dossier, ainsi qu’un rendez-vous avec la Préfète avant le 28 septembre, date d’échéance du délai imparti pour la réponse à ladite injonction.
Relais scientifique et médiatique
L’association rajoute : « Le mois d’août 2025 vient de rappeler à tous à quel point l’ombre des arbres est essentielle. Il faudrait en couper pour faire de l’énergie verte ? Non, c’est non ! L’association, consciente d’une nécessaire transition énergétique, préconise l’utilisation d’espaces déjà artificialisés, la création de petits parcs citoyens, les toitures pour l’installation de panneaux. Le photovoltaïque c’est »Sur les toits, pas dans les bois ». »
Ces propos de bon sens expliquent le nombre important des adhérents de l’association et ses soutiens scientifiques, médiatiques (au plan national) et politiques dont 13 communes voisines du site menacé et le . Enfin, cette démarche est largement soutenue par le Parc naturel régional des Causses du Quercy depuis le début de la lutte en 2023.
Pour exprimer ses revendications et porter sa voix, l’AELC appelle toutes les citoyennes et citoyens à :
LA MANIFESTATION POUR LE VIVANT
Le 31 août 2025 à 11h
RDV à la Salle des Fêtes de TOUR-DE-FAURE

Stop Agrivoltaïque Cressensac : un nouveau collectif !

Le collectif « Stop Agrivoltaïque Cressensac » a été créé début juin 2025 pour répondre à la préoccupation des riverains au sujet de plusieurs projets de centrales photovoltaïques sur sol agricole notamment dans le secteur de la gare de Gignac-Cressensac.
Le point de départ
Des gignacois résidant en limite de commune entendent parler d’un premier projet de 4 ha dans le secteur du Colombier, au nord du château de Tersac et constatent que les parcelles concernées sont délimitées par des balises. Pratiquants assidus de la randonnée sur ce territoire, ils alertent Gignac Ensemble sur ce projet qui porterait atteinte à leur cadre de vie.
Des membres de notre association sensibles à la question du photovoltaïque sur sol naturel, agricole et forestier (voir notre dossier « L’agrivoltaïsme survolte nos campagnes« , publié en avril, ICI) décident de s’informer sur ce projet. Il s’agit en fait de deux zones proches, respectivement de 4 ha et 12 ha, qui sont concernées par une installation agrivoltaïque, projets portés par la société allemande EnergieKontor.
La plupart des riverains ne sont pas au courant et lorsque l’information commence à circuler, beaucoup expriment leur hostilité à ces projets. Très rapidement, ils nous sollicitent pour que nous les aidions à se constituer en collectif d’opposition. Favoriser l’expression démocratique et « soutenir des projets citoyens » fait justement partie des objectifs de notre association. Depuis sa création, le collectif s’est agrandi, il compte aujourd’hui une cinquantaine de membres. Il a également rejoint le Réseau des Résistances et Alternatives Lotoises, le RRAL.
L’absence de communication
Jusque là, le projet à l’étude depuis plusieurs années n’avait donné lieu à aucune information publique. Le maire interrogé sur le sujet affirmait lui-même ne pas être au courant. Pourtant en général, c’est au maire de la commune concernée que le développeur présente en tout premier lieu son projet même à un stade embryonnaire. Ce début de concertation entame un processus de collaboration. D’ailleurs, dans le compte rendu du conseil municipal du 16 octobre 2020, nous pouvons lire qu’un projet de parc photovoltaïque privé porté par la société EnergieKontor France SAS a fait l’objet d’une délibération.
Les édiles se retranchent souvent derrière le fait que ce sont des projets privés et qu’en tant que tels ils ne sont pas concernés. Néanmoins, on peut lire sur le site du groupe Photosol exploitant la méga-centrale de Sarrazac en fonctionnement depuis 2014 : « Le projet de Sarrazac a été initié par cinq propriétaires terriens locaux, en collaboration étroite avec la municipalité dirigée par le maire Habib Fenni ». C’est une situation courante. La communication est inexistante et les projets restent toujours dans l’ombre durant toute la période où ils sont à l’étude (souvent plusieurs années), depuis la sécurisation des terres par l’énergéticien qui passe contrat avec l’agriculteur et le dépôt du permis de construire.

Vue partielle du parc photovoltaïque de Sarrazac
Intérêts privés ou intérêt général
On oublie que ces projets bien que privés concernent tous les citoyens car ils se réalisent en partie grâce à de l’argent public par le biais des subventions que touchent les porteurs de projet sachant que le coût de ces installations est considérable. Mais aussi et surtout parce qu’ils impactent l’environnement et le cadre de vie de toute la communauté des habitants. Et depuis que l’État s’est désengagé de la politique énergétique et l’a abandonnée à la logique privée, c’est la course au profit et l’accaparement de nos campagnes par les industriels de l’énergie
Plus largement, c’est tout le département du Lot (avec près de 60 projets) et celui de nos voisins corréziens qui sont impactés par ce phénomène. Dans d’autres départements comme l’Aveyron, la chambre d’agriculture et les élus refusent systématiquement les projets sur les espaces à vocation agricole pour les préserver et favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. Ces collectivités renoncent à la rétribution financière que leur apporteraient les énergéticiens exploitants pour soutenir une vision à plus long terme.
Le collectif Stop Agrivoltaïque Cressensac est favorable aux installations sur toiture, parking ou sols artificialisés mais il affirme que le développement de l’énergie solaire ne doit pas se faire au détriment de la souveraineté alimentaire, de la biodiversité et de la qualité de vie sur nos territoires.
En poursuivant ses investigations, le collectif citoyen a découvert 3 nouveaux projets de centrale photovoltaïque sur sol naturel à Cressensac-Sarrazac. Pour en savoir plus cliquez ICI
Pour contacter le collectif : info@stop-agrivolt-cressensac.fr
www.stop-agrivolt-cressensac.fr
Photovoltaïque: un document cadre controversé en Corrèze
En Corrèze, le collectif départemental Agrivolt 19 a été créé pour fédérer les collectifs locaux d’opposition aux nombreux projets de parcs agrivoltaïques (182 déjà déposés dans le département). Il permet à ceux-ci de mettre en commun leurs informations, leur expérience et l’expertise acquise dans le cadre de leur mobilisation.
Le collectif départemental vient de mettre en ligne une pétition pour contester l’avis rendu par la CDPENAF (commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) au sujet du document cadre qui prévoit des dispositions pour encadrer les possibilités d’implantation de panneaux photovoltaïques au sol en zone agricole, naturelle et forestière.
Contexte
Dans le prolongement de la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (voir notre article détaillé sur les enjeux et conséquences de la loi APER ICI), le décret du 8 avril 2024 est venu préciser les conditions de développement de projet photovoltaïque au sol dans les espaces naturels en confiant aux chambres d’agriculture de chaque département la réalisation d’une proposition de document cadre (à consulter aussi notre article du 11 mai sur le projet de document cadre dans le Lot ICI).
Celui-ci doit notamment définir les surfaces agricoles et forestières qui pourront être ouvertes à un projet d’installation, hors installations agrivoltaïques, en identifiant des surfaces de sols réputés « incultes » ou non exploités depuis au moins 10 ans.
Après un certain nombre de consultations menées par les services de l’Etat auprès de structures associées puis une enquête publique de 3 semaines, la CDPENAF devait voter la proposition de la chambre d’agriculture. Or en Corrèze, cette dernière a majoritairement voté la proposition de la chambre sur l’intégralité des projets sans débattre sur aucune des parcelles concernées.
Pourtant selon le collectif qui a visité l’ensemble des parcelles, celles-ci sont soit exploitées, soit arborées végétalisées ou encore classées zones humides. C’est pourquoi Agrivolt 19 refuse l’intégralité du document cadre.
Manifestations paysannes : 2 poids 2 mesures…
Nous relayons ici un communiqué de « Vigilance OGM 46 » (association loi 1901, reconnue d’intérêt général) qui dénonce le « deux poids deux mesures » concernant les poursuites engagées à la suite des manifestations paysannes selon quelles émanent de tel ou tel syndicat agricole.
Communiqué de presse du 27/05/2025
DEUX POIDS, DEUX MESURES
Quand être accusé d’écrire au feutre effaçable mène au tribunal et révèle l’impunité dont jouissent certains syndicats agricoles
Alors que le monde agricole est agité depuis près de deux ans par des mouvements de protestations occasionnant parfois d’importantes dégradations, c’est un sympathisant de la Confédération Paysanne qui doit être jugé, le 5 juin par le tribunal correctionnel de Cahors. Alors qu’un préjudice matériel n’a pu être retenu à l’issue de la procédure, il est accusé de « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription de signes ou dessins » sur les panneaux signalétiques de deux municipalités. En effet, au lendemain du retournement des panneaux signalétiques lancé par la FNSEA et les JA, il est accusé d’avoir écrit au feutre effaçable sur quelques panneaux retournés « FNSEA = AGRO-INDUSTRIE/ DANS LE MUR ! ».
Une situation qui prêterait à rire si elle n’était pas révélatrice de l’impunité installée depuis des décennies au profit de la FNSEA et aujourd’hui, de la Coordination rurale. Car est-il encore nécessaire de rappeler que, et pour ne parler que de la période récente, des militants de certains syndicats agricoles ont déversé voire incendié, à plusieurs reprises, les déchets de leurs fermes sur les ronds-points et devant la Direction départementale des territoires ou de la Préfecture de notre département. Que leur déblaiement, estimé à 465 000€ cumulés, est à la charge des collectivités locales de Figeac, Cahors et du Département. Et que les plaintes ayant pu être déposées par certaines municipalités restent, elles, sans suite de la part de la justice. Que les radars ont été recouverts pendant près d’un an et que les déchets incendiés ont dégagé des fumées toxiques pendant plusieurs semaines.
La Confédération paysanne du Lot a déposé une main courante en février 2025 pour constater les dégradations commises par ces syndicats agricoles et dénoncer ce “deux poids, deux mesures” dans la répression de l’expression syndicale.
La Confédération paysanne du Lot apportera son témoignage pour dénoncer le « deux poids, deux mesures » lors de ce procès et nous vous appelons nombreuses et nombreux à venir soutenir Philippe, le 5 juin à partir à 8h30 devant le tribunal correctionnel de Cahors.

« Vigilance OGM 46 » : Maison Paysanne, Place de la Halle 46320 Assier