Nouvelle expo photo de Daniel Roblin

Notre ami photographe Daniel Roblin nous informe de sa nouvelle expo « Instants de lumière » que vous pourrez voir du 5 au 30 décembre à la médiathèque de Brive.

Elle sera accompagnée de sculptures de Thierry Jaud avec qui il collabore.

Rappel du site de Daniel Roblin où vous trouverez de nombreuses autres photographies : https://www.lezartsverts.com/

 

 

 

 

Pétition de l’UFC-Que Choisir contre les déserts médicaux

Vous en avez probablement déjà entendu parler dans les médias, l’association de consommateurs UFC Que Choisir vient de déclencher une action auprès du Conseil d’État.

Celle-ci a pour objectif de faire constater et sanctionner l’État pour inaction face aux inégalités d’accès aux soins et l’enjoindre à agir.

L’association dénonce notamment « le refus obstiné des autorités de réguler l’installation des médecins » et a lancé une pétition en ligne, ouverte à tous, pour soutenir cette action.

Le département du Lot étant hélas concerné au premier chef, nous vous donnons ici le lien pour lire et signer la pétition : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-petition-acces-aux-soins-j-accuse-l-etat-n113334/

Il suffit juste de renseigner ses nom, prénom et adresse mail.

Conférence sur le féminisme à Martel

Nos amis de la Ligue des droits de l’Homme de Martel invitent le samedi 18 novembre la sociologue Fabienne Messica pour une conférence intitulée: « Féminismes et luttes des femmes dans le monde ».

Sur le fond de l’affiche de cet événement, on remarquera le buste d’Olympe de Gouges à l’Assemblée Nationale, première femme  qui soit nommée dans cette institution.

C’est la première des 26 Rencontres de Martel qui est spécifiquement consacrée aux féminismes. Voici un résumé des différents thèmes qui seront abordés par la sociologue au cours de cette rencontre:

Les luttes des femmes pour leurs droits sont probablement aussi anciennes que l’institution du patriarcat instauré au moins 4000 ans avant notre ère, voire plus. Comme le montrent de nombreux travaux, il s’agit là d’un système universel dans les Etats nations certes, mais aussi dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs où pourtant la propriété privée n’existe pas. Si les oppressions/exploitations des femmes varient selon les sociétés et s’articulent à d’autres formes de dominations fondées sur la classe, la « race», la nationalité ou la culture, elles s’ancrent toutes dans cette institution, ce système. Encore aujourd’hui, dans de nombreux pays, le droit de la famille et le statut personnel octroient au mari et au père (au frère si besoin) tous les pouvoirs de décision sur les enfants et sur l’épouse, cette dernière restant une mineure à vie.

Si l’analyse des sociétés dans le monde nous permet d’appréhender comment, sous ses différents aspects – anthropologiques, sociologiques, économiques et culturels –, le patriarcat résiste aux changements, les formes de discours visant à le légitimer varient qu’il s’agisse d’analyses biologisantes ou psychologisantes, de références mythologiques ou religieuses ou encore coutumières.

C’est pourquoi même dans des sociétés qui ont aboli une législation familiale patriarcale et qui octroient une égalité théorique des droits, la culture patriarcale continue d’infuser en sorte qu’à chaque terrain conquis par les femmes, y compris dans l’accès aux métiers, correspond la création de domaines masculins fortement valorisés et presque exclusivement occupés par les hommes, tandis que les métiers occupés par les femmes sont dévalorisés. On parle aussi de «sexe du capital » renvoyant ainsi aux stratégies successorales et aux inégalités structurelles qu’elles entraînent. On voit aussi, sous l’impulsion d’une forte vague conservatrice, reculer le droit à l’IVG dans des pays supposés progressistes car le corps des femmes est et reste un enjeu politique.

Face à ces offensives, si le féminisme a « le vent en poupe », il n’en est pas moins traversé par de nombreux débats conceptuels et politiques qui créent de profondes divisions qu’il s’agisse des définitions du sexe et du genre, de la laïcité, du langage, du post et décolonialisme, de l’universalisme. En France comme dans d’autres pays d’Europe, les réponses insuffisantes aux violences sexistes et sexuelles comme à l’apologie de ces violences montrent que le sexisme n’est toujours pas reconnu dans nos sociétés à l’égal du racisme. La tolérance à l’égard d’une production pornographique incitative à la violence envers les femmes n’en est qu’un des exemples, nous invitant à revisiter nos concepts de liberté et de libération dans une approche résolument universaliste. L’égalité des droits entre hommes et femmes et son effectivité, ce n’est pas une égalité pour les femmes mais une égalité pour tous et toutes.

Les deux derniers livres de Fabienne Messica:
Ce que n’est pas le féminisme. Avril 2022. Editions Rue de Seine
Les pornographes du malheur, mai 2023. Editions rue de Seine

Retour sur une réunion publique concernant le PLUi-H de Cauvaldor

Nous étions présent lors de la réunion publique qui s’est tenue le 22 juin à Souillac et vous proposons ici un résumé des explications qui nous ont été données sur l’élaboration par la communauté de commune du Plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat (PLUi-H). Mais au préalable, il nous semble important de redéfinir de façon simple et concrète de quoi il s’agit.

Qu’est-ce que le PLUi-H ?

C’est un document stratégique qui traduit l’expression du projet politique d’aménagement et de développement durables du territoire. Il fixe les grandes orientations stratégiques d’aménagement et les règles d’occupation et d’utilisation du sol qui servent à l’instruction des autorisations d’urbanisme. Il détermine notamment les règles applicables à chaque commune, pour déterminer quoi construire, où et dans quelles conditions, les secteurs à protéger.

A l’échelle de Cauvaldor et de ses 77 communes, le PLUi-H édicte les règles de construction applicables à chaque parcelle selon son zonage.

Qu’est-ce que le PADD ?

Le PADD est la bible du plan local d’urbanisme. Il s’agit d’un document obligatoire qui informe les élus et les administrés des grands principes de développements en termes d’urbanisme et de transports dans le cadre du plan local d’urbanisme. Grâce à lui, le citoyen pourra entrer en possession de données simplifiées et synthétisées sur le projet communal ou intercommunal. Il tient lieu de plan et de programmes pour le PLUi-H. Il permet de prendre connaissance des objectifs architecturaux et économiques que souhaite mettre en place notre commune. A titre d’exemple, il renseigne sur les zones qui seront destinés à être davantage bâties et sous quelle forme architecturale ou sur celles destinées aux espaces agricoles.

Dossier simplifié, il doit également permettre aux administrés de prendre connaissance des engagements annoncés par les élus et de vérifier leur mise en œuvre effective.

Le PADD de Cauvaldor se décline en 5 axes: l’habitat, l’économie, l’agriculture, la mobilité et le patrimoine (en savoir plus ICI).

LE PLUi-H par étapes 

Dans un premier temps, un état des lieux du territoire a été posé (consultable ICI). C’est ce diagnostic qui a déterminé les choix des orientations prises lors de la deuxième étape avec la production du PADD discuté cet été en conseil communautaire. L’arrêt du projet d’orientations et la consultation des partenaires constituent les troisième et quatrième étapes. L’enquête publique n’arrive que dans le cinquième temps et avant le dernier qui est l’approbation du PLUi-H.

Le contexte réglementaire 

La modification du PLU en PLUi-H intervient dans le cadre réglementaire de la loi Climat et résilience qui renforce les objectifs de sobriété foncière et de lutte contre l’artificialisation des sols dans les plans locaux d’urbanisme. Lors de la réunion publique, l’intervenant nous a précisé que cela se traduit concrètement par la réduction de moitié des hectares constructibles pour les dix prochaines années (pour arriver à zéro les dix années suivantes). Cela équivaut à la diminution par 6 ou 7 de la délivrance des certificats d’urbanisme. Si 452 hectares de terres ont été soustraits à l’exploitation agricole entre 2013 et 2021, ce phénomène doit être divisé par deux à l’avenir.

Ainsi le PADD devra être un document le plus souple possible pour être compatible avec les textes en vigueur tout en défendant l’intérêt général et les intérêts locaux.

Constats et axes de réflexion des élus pour le PADD

La population de notre territoire est vieillissante et le solde migratoire ne compense plus le solde naturel. Depuis 2018, le Lot a perdu 1200 habitants. Par conséquent, il faut attirer la population sur notre territoire. De plus, Cauvaldor est un vivier d’emplois pour la région et plus de brivistes viennent travailler sur son territoire que l’inverse. L’offre de logement doit donc être conséquente et diversifiée. Le PLUi-H doit répondre à ces enjeux et le volet logement être mis en avant.

Quelles sont les préconisations l’Etat ?

L’Etat exige une densité de logement par surface plus importante (il sera désormais impossible de construire une maison au milieu d’1 hectare de terrain) et une maison doit être construite à au moins 3 mètre de la voirie. Il demande aussi à polariser les logements près des services, des équipements et des transports, cela revient à privilégier les zones urbaines (que vont devenir nos hameaux ?).

D’autre part, l’Etat veut mettre en place une politique volontariste contre la rétention foncière. Il souhaite inciter les propriétaires à rénover un bien bâti ou à vendre un terrain constructible pour lequel il n’a pas de projet de construction. En milieu rural, il faudra répertorier les granges qui pourraient changer de destination.

En zones agricoles et naturelles, l’artificialisation doit être limitée. Les terres agricoles doivent être protégées tout en favorisant la mixité sociale.

Quelques conseils pour les propriétaires

Si une autorisation d’urbanisme est en cours pendant l’élaboration du PLUi-H alors le terrain constructible ne pourra pas être déclassé. Un terrain constructible qui n’est pas mis en vente au bout de 3 à 5 ans est susceptible d’être déclassé. Les critères pour déclasser un terrain reposent sur des enjeux agricoles, environnementaux et les risques naturels. Pour ne pas voir son terrain constructible déclassé, il est conseillé au propriétaire de déposer un certificat d’urbanisme.

Les critères de changement de destination d’un bâtiment sont réunis lorsque son affectation ne compromet pas les activités agricoles, n’impacte pas les paysages et qu’il se trouve à moins de 100 m des réseaux. Depuis la loi ALUR, le changement de destination est étendu à tous les bâtiments et plus seulement aux bâtiments agricoles remarquables.

A savoir: les habitats légers démontables (“résidence démontable constituant l’habitat permanent de leurs utilisateurs” selon la loi Alur), autonomes ou non, sont autorisés en zone constructible, zone U (urbanisée) ou AU (à urbaniser) mais pas en zone A (agricole) ou N (naturelle). Il existe cependant une dérogation à cela, les STECAL (secteurs de taille et de capacité limitées). Les STECAL sont des secteurs délimités dans les zones naturelles, agricoles ou forestières, créés “à titre exceptionnel pour y accueillir des constructions spécifiques ». Ils sont subordonnés au respect de certains principes comme la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, la réduction des flux de déplacements, la répartition équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services… (en savoir plus ICI)

D’autres projets peuvent être acceptés dans ce cadre comme le rapprochement intergénérationnel au sein d’une exploitation agricole (le bien-fondé étant justifié par l’intérêt général).

Les étapes à venir dans l’élaboration du PLUi-H 

L’intervenant avait annoncé une prochaine série de réunions publiques pour le mois de septembre. Il s’avère que celles-ci se dérouleront en décembre. Ces 5 réunions publiques de concertation doivent préciser l’avancement de la démarche d’élaboration du PLUi-H et présenter le PADD.

A la fin de l’année, le dossier de PLUi-H présentant les objectifs en matière d’aménagement et d’urbanisme sur le territoire de CAVAULDOR devrait théoriquement être arrêté. Il sera ensuite soumis aux services de l’Etat, aux collectivités territoriales (département, régions), aux chambres consulaires et autres personnes publiques associées, qui ont 3 mois pour répondre.

Il faudra 3 mois supplémentaires pour que le commissaire enquêteur prépare l’enquête publique qui permettra aux habitants de consulter les documents du PLUi-H. Ils les renseigneront sur les grandes orientations, en terme d’aménagement, d’équipement, d’urbanisation, de paysage et d’environnement, prises par le conseil communautaire. Ils permettront également aux administrés de prendre connaissance des droits à construire de chaque parcelle.

Une exposition exceptionnelle au musée des Abattoirs de Toulouse

Il ne reste que deux mois pour visiter l’exposition Le temps de Giacometti (1946-1966) aux Abattoirs. Cette ambitieuse rétrospective consacrée à Giacometti, artiste emblématique du XXème siècle s’achèvera le 21 janvier 2024.

Saisis par notre plongée dans l’univers singulier de l’artiste, voyage rendu possible par la pertinence du cheminement que nous offre la scénographie de l’exposition, nous ne pouvons que vous encourager à ne pas manquer cet événement.

De salle en salle, on découvre le travail protéiforme et les chefs-d’œuvre de ce grand maître du surréalisme. L’exposition se concentre sur la période après-guerre et les années 1950 élargies lorsque l’artiste devient célèbre.  La Fondation Giacometti s’est associé au musée et y contribue avec une centaine d’œuvres choisies de sa vaste collection.

Cette exposition immersive mêle sculptures, peintures, gravures, photographies mais également de nombreux documents d’archives; des clichés d’époques, des manuscrits qui mettent en lumière les liens que Giacometti avait tissés avec des intellectuels de son temps. Ce qui le rapproche de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Samuel Beckett ou encore Jean Genêt, ce sont les même préoccupations: la volonté de traduire « une condition humaine marquée par l’angoisse ».

Chaque salle offre au public une magnifique installation porteuse de sens. Dans la première, des petites sculptures sous cages de verre sont mises en perspectives avec des dessins réalisés sur les pages des revues Les Temps modernes ou Critique, on comprend comment le Giacometti existentialiste passe d’un support à un autre. Dans une autre, nous nous retrouvons dans l’intimité de son petit atelier de Montparnasse, rempli d’œuvres, grâce aux photos d’Henri Cartier-Bresson, de Man Ray, de Sabine Weiss…

Plus loin, la scénographie reprend une exposition de toiles, dessins et sculptures pensée par l’artiste lui-même à la galerie Maeght en 1951. Une autre salle est dédiée aux portraits peints et dessinés des années 1950, des toiles au caractère expressionniste dont les visages et les regards à la présence intense vous saisissent. Et parmi d’autres salles encore dont on a du mal à s’extraire, la reproduction du plateau de la représentation d’En attendant Godot de Samuel Beckett de 1961 avec la reconstitution de l’arbre sculpté par Giacometti.

Enfin, dans la nef du musée, magnifique salle aux dimensions imposantes, on retient son souffle en découvrant trois chefs-d’œuvre du sculpteur sous les voûtes de brique, dont la célèbre sculpture monumentale de L’homme qui marche.

Giacometti mais pas seulement

Dans le même temps, les Abattoirs présente également la collection de Daniel Cordier, donnée au Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou (Paris). Une exposition autour de celle du groupe surréaliste qui a eu lieu en 1959 à la galerie Cordier. Célébrant l’érotisme, elle a été imaginée par André Breton auteur du Manifeste du surréalisme (1924) et Marcel Duchamp.

Une pensée pour Marinette Cueco

Lorsque nous nous sommes rendus aux Abattoirs, le premier étage du musée accueillait encore des expositions d’artistes dans le cadre du festival de création contemporaine « Le Nouveau Printemps » qui s’est terminé le 12 novembre. Si nous revenons sur cet événement, c’est pour rendre un petit hommage à Marinette Cueco, artiste corrézienne qui vient de nous quitter à l’âge de 89 ans. Mais également parce que nous avons adoré la poésie de ses créations végétales et que nous resterons à l’affût des futurs événements qui les présentent.

L’artiste Marinette Cueco était une botaniste amateur érudite et décrivait sa pratique comme une continuité de la culture paysanne. La Corrèze était son terrain de recherche; c’est en marchant et par l’observation qu’elle cueillait son matériau de prédilection : le végétal. Par ses œuvres d’une apparente fragilité mais aussi d’une grande expertise, elle inventait une autre relation à la matière végétale. A travers son travail incroyablement patient et minutieux de tressage, de tissage, d’enroulement…, c’est aussi notre rapport au monde, au temps, à la nature et aux autres qu’elle continue d’interroger. Ne dit-on pas, tisser des liens, nouer une relation ?

On peut encore voir des œuvres de Marinette Cueco à la galerie UNIVER (6 cité de l’ameublement – Paris 11e) qui, suite à sa disparition, a décidé de prolonger jusqu’au 13 janvier 2024, l’exposition « Herbiers » qui lui est consacrée .

Voilà donc, pour les amoureux d’art, beaucoup d’émotion et de plaisir dont il serait dommage de se priver !

En savoir plus sur le musée des Abattoirs ICI

Le mois du film documentaire, c’est reparti !

Comme chaque année en novembre, « Le mois du doc » revient, avec une programmation de films documentaires riche et éclectique.

C’est partout en France, et du côté de chez nous, vous pourrez vous rendre à Montignac, Meyssac, Ayen, Tulle et bien sûr Brive avec le Rex, le Centre culturel ou Les yeux verts.

 

De beaux films, en prise avec le réel, autre chose que les traditionnelles comédies légères !
Et vu les conditions météo, ce sera l’occasion de passer un bon moment à l’abri des intempéries dans les salles.

Pour tout savoir sur la programmation, rien de compliqué, allez simplement sur : https://moisdudoc.com/

Bonnes projections !