Mais qui est donc Gérard Blanchet ?

Lors du 1er tour des élections législatives qui se sont tenues dimanche dernier à Gignac, Christophe Proença (NFP) et Gérard Blanchet (RN) sont arrivés dans un mouchoir de poche, séparés par une seule petite voix.

En 2022, il y a seulement 2 ans, le RN ne s’était pas qualifié pour le second tour, avec seulement (si l’on peut dire) 61 voix, contre 145 (soit plus du double) cette fois-ci.

Ce sont donc 84 nouveaux gignacois qui ont fait ce choix.

Mais connaissent-ils Gérard Blanchet ?

Si Christophe Proença est bien connu puisqu’il est le président de notre intercommunalité Cauvaldor et qu’il était même à Gignac le 15 juin dernier où il s’est exprimé à la tribune, monsieur Blanchet demeure un parfait inconnu, tellement inconnu qu’il n’a même pas jugé bon de faire paraître sa photo sur sa profession de foi !!!

Les informations sur lui sont maigres : il faut se reporter vers la presse régionale pour apprendre qu’ « il a exercé sa carrière professionnelle en qualité de manager de région ». Ainsi donc, aucune expérience politique, aucune expérience d’élu de terrain. En cherchant bien, on lui trouve un profil Facebook (pas de compte Twitter) avec 30 « amis », mais absolument aucune publication !

Quant à la page officielle de la fédération départementale du Lot du RN, elle est totalement vide. Même pas une adresse mail pour s’adresser au candidat !

Mais cela n’a pas empêché 145 gignacois de voter pour lui alors qu’ils n’en avaient probablement jamais entendu parler jusqu’à ces dernières semaines. C’est assurément un grand mystère…

Une enquête réalisée par le journal Libération montre que monsieur Blanchet est loin d’être le seul candidat « fantôme » du RN ; vous pouvez consulter cet article ICI.

Visiblement, l’épouvantail de la peur des extrêmes agité par certains médias et hommes politiques n’a pas découragé les électeurs d’extrême droite. Mais au fait, pourquoi parle-t-on « DES extrêmes » alors qu’il n’y a qu’une seule menace extrémiste, indubitablement à droite et que le ministère de l’intérieur et le Conseil d’État confirment régulièrement que le PCF et la France Insoumise sont des partis « de gauche » ? Ceux qui entretiennent ces amalgames et enfument les esprits sont sans nul doute aux abois.

Le magazine en ligne « The Conversation » a mis en ligne un autre article fort intéressant intitulé « Intolérance, violence : il n’y a pas d’équivalence entre extrême droite et extrême gauche ». Vous pouvez le lire ICI.

D’autres médias de masse sans aucun scrupule vont encore plus loin en opérant une véritable inversion des valeurs : l’extrême droite est normalisée et ne mérite plus son adjectif « extrême » tandis que « la gauche » devient le diable incarné. Parce qu’ils font partie de grands groupes dans la main de quelques milliardaires, ces empires médiatiques n’ont jamais été aussi influents sur la vie politique de notre pays. Soucieux de défendre les intérêts de leur dirigeants et ceux d’une toute petite classe d’ultra riches, ils ont mis en œuvre une véritable propagande au service de l’extrême droite sans cacher leur projet politique de longue date, à savoir l’union de celle-ci et de la droite. Sur ces chaînes, l’hystérie des commentateurs a remplacé l’analyse politique.

Et pour finir, une petite vidéo ICI qui montre l’incompétence de ces candidats RN (il faut se pincer pour y croire) dont certains vont finir par être élus (vous en trouverez beaucoup d’autres en scrollant la page).

Il ne reste que deux jours avant le deuxième tour pour peser l’enjeu de ce petit morceau de papier que l’on déposera dans l’urne.  Dimanche soir, il sera peut-être trop tard…

Le bureau de Gignac Ensemble.

Nuages noirs au-dessus de Gignac aussi

Comme presque partout dans le pays, les élections européennes de dimanche dernier ont vu à Gignac une large victoire des partis d’extrême droite, qui totalisent ensemble 38% des suffrages exprimés.

Le Lot, terre de gauche, cela semble bel et bien fini. Et « Ici on est bien, ici, on vit bien » aussi, car ce n’est manifestement pas ce qu’ont signifié ces électeurs.

On l’avait certes vu venir au fil des élections précédentes, depuis déjà une petite dizaine d’années, mais jamais à ce niveau-là (un peu moins de 26% à la présidentielle de 2022).

On inaugure samedi 15 le « cœur de village » avec comme invités l’ex-députée Huguette Tiegna, l’ex-candidat malheureux aux législatives Christophe Proença (arrivé 3ème de la triangulaire) et la présidente de la région Occitanie Carole Delga qu’on voit surtout en ce moment sur les plateaux télé.

Seront-ils tous là ? Rien n’est moins sûr.

Et aurons-nous le cœur à rire ? Pas certain non plus.

Le 25 c’est le feu de la Saint-Jean et le 29 la « fête du village » dans une formule resserrée.

Étrange mois de juin, porteur de beaucoup d’inquiétudes…

Le bureau de Gignac Ensemble.

Pourquoi participer à une « primaire » pour la désignation d’un candidat en vue des élections présidentielles de 2022

 

Nous pensons que ces primaires ont un réel intérêt en amont de cette importante échéance de 2022 et ceci de quelque bord politique que l’on soit.

En français, le terme « primaire » désigne quelque chose qui vient en premier. Par exemple, l’école primaire vient avant l’école secondaire ou le collège. En politique, les « primaires » ont lieu avant les élections présidentielles et permettent de départager les candidats d’un même bord politique ou d’un même parti tout en respectant un processus défini à l’avance.

Ces élections primaires pour la désignation d’un candidat donnent une légitimité à celui-ci car il devient de facto celui ou celle choisi(e) pour porter les arguments de son camp pendant la campagne électorale. Cela doit également permettre un rassemblement d’idées et donc de programme comme seule l’intelligence collective peut être porteuse. Car le candidat choisi se doit, pour garder sa légitimité, de devenir le lien entre toutes les tendances mises en avant par les participants à cette primaire ; il doit faire preuve de synthèse s’il veut recueillir les votes de l’ensemble de son camp.

C’est bien pourquoi certains d’entre nous se sont inscrits à la primaire écologiste. Cela nous aura déjà permis de comprendre les différences mais aussi ce qui rassemble ces 5 candidats à cette désignation. Nous observerons ensuite si le candidat choisi par la majorité des votants sait faire la synthèse du mouvement écologiste.

Nous considérons ces primaires comme un acte citoyen important qui nous place directement au cœur de la campagne qui se dessine. Cette primaire a également un intérêt en ce qu’elle permet de réduire le nombre des candidats d’un même mouvement et donc d’éviter un émiettement du vote correspondant.

Nous attendons avec impatience les décisions des grands partis politiques traditionnels relativement à la tenue de primaires car, comme nous venons de le faire, nous y participerons également, pour peu que nous puissions le faire comme nous l’a permis le mouvement écologiste.

Pour être complet sur ce sujet, nous vous donnons à lire ici une série d’articles du journal « Reporterre », articles présentant chacun des 5 candidats en lice.

Le troisième tour des élections départementales

Il y a maintenant quelques semaines nous votions pour élire nos nouveaux conseillers régionaux et départementaux.

Jeudi 1er juillet s’est déroulé le troisième tour de ces élections avec l’élection du Président du Conseil départemental.

Vous trouverez ci-dessous les résultats pour notre canton (tels que publiés par la mairie de Gignac sur Intramuros) :

Un vote rapide pour le président du Conseil Départemental qui a fait le choix de n’avoir qu’un seul mandat

Ce fut un vote tout à fait formel puisqu’il n’y avait qu’un seul candidat, Serge Rigal qui était candidat à sa propre succession. Il est à noter que ce vote était une première pour 15 conseillers sur 34 élus. Serge Rigal a ainsi été réélu à la présidence pour la troisième fois (depuis 2014), par 30 voix pour, trois nuls et un blanc.

Les priorités de la nouvelle mandature

Après avoir fait un rapide bilan des 6 ans de son précédent mandat, il a ensuite décliné quelles seraient les priorités de son nouveau mandat de presque 7 ans :
– Les solidarités envers les plus jeunes et les plus âgés, et plus largement les publics les plus fragiles.
– Les solidarités territoriales, pour une répartition équitable des équipements et des services publics.
– La mobilisation pour la transition écologique et énergétique en garantissant des solutions durables accessibles à tous et pour tous, en favorisant la qualité de vie dans le Lot.
– Une démarche citoyenne, avec le souci constant de placer les Lotois au cœur de nos projets.

Les vice-présidents élus

Nelly Ginestet, 1ère vice-présidente en charge de l’Action sociale, de la Protection de l’enfance et de la Lutte contre les exclusions

Christophe Proença, 2ème vice-président en charge de l’Attractivité, du Tourisme et du Sport

Catherine Marlas, 3ème vice-présidente en charge de la Transition écologique et énergétique et du Logement

André Mellinger, 4ème vice-président en charge des Infrastructures et des Usages numériques

Maryse Maury, 5ème vice-présidente en charge des Personnes âgées et des Personnes handicapées

Guillaume Baldy, 6ème vice-président en charge des Finances et rapporteur du budget

Catherine Prunet, 7ème vice-présidente en charge de la Culture, de l’Education et de la Jeunesse

Rémi Branco, 8ème vice-président en charge de l’Agriculture et de l’Aménagement solidaire des territoires

Caroline Mey-Fau, 9ème vice-présidente en charge du Patrimoine historique, de l’Archéologie préventive et des Archives départementales

Frédéric Gineste, 10ème vice-président en charge des Infrastructures de mobilités

– Conseillère déléguée : Anne Laporterie en charge de l’Ingénierie territoriale.

Pour plus de précisions quant à cette liste :
– En italique : les vice-présidents qui conservent leur poste et leurs compétences
– En gras : les conseillers déjà élus il y a 6 ans qui deviennent vice-présidents pour cette mandature
– Soulignés : les nouveaux élus qui deviennent vice-présidents.

Enfin, pour notre canton, il ne vous aura pas échappé que nos nouveaux élus (Mme Delpech-Fraysse et M. Villepontoux) ne seront pas vice-présidents, bien qu’ils aient « battu » au second tour le conseiller sortant…