La CNIL épingle « TousAntiCovid »

Le 5ème rapport de la Cnil (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) sur les outils numériques dans la lutte contre le coronavirus pointe l’utilité marginale de TousAntiCovid et de sa fonction principale : le suivi des contacts (contact tracing).

Le rapport juge que la fonctionnalité première de TousAntiCovid est loin d’avoir démontré son intérêt. La Commission parle d’une « utilité marginale » du suivi des contacts alors même qu’il s’agissait de la fonction première de l’application.

Le contact tracing, qui consiste à utiliser la liaison Bluetooth pour envoyer des informations entre deux smartphones en passant par un serveur central géré par l’État pour savoir si l’on s’est trouvés à proximité d’une personne malade pendant un certain temps, nécessite en effet une ribambelle de conditions préalables pour bien fonctionner : les personnes doivent détenir un smartphone de préférence Android, activer le Bluetooth pour l’application, l’avoir installée et configurée, que les individus malades aient bien inscrit dans l’application leur situation médicale et que la transmission à distance réussisse, ce qui fait beaucoup de conditions.

La Cnil conseille aux particuliers de ne s’en servir que pendant les périodes de circulation active du virus et rappelle au gouvernement que l’usage de l’application doit être limité à la durée strictement nécessaire à la réponse à une situation sanitaire exceptionnelle.

Source : https://www.numerama.com/sciences/1030132-tousanticovid-na-pas-servi-a-grand-chose-contre-le-covid-releve-la-cnil.html

Où en est-on du développement du « bio » en France ?

Dans un nouveau rapport, le constat de la Cour des comptes est sévère : la politique de soutien à l’agriculture biologique n’est tout simplement « pas à la hauteur de l’ambition affichée par les pouvoirs publics » et est « insuffisante ». La Cour penche résolument en faveur d’un développement du bio, rappelant que les « bénéfices » pour la santé et l’environnement de ce modèle d’agriculture ne font plus de doutes.

La part du bio dans la surface agricole est passée de 3 à 10 % de 2010 à 2021 quand la consommation de produits bio a été multipliée par 3,5. Toutefois, la France est encore loin de l’objectif qu’elle s’est elle-même fixé : parvenir à 15 % de surfaces agricoles utiles en bio d’ici à 2022 puis à 25% en 2030.

Pour Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, il faut « amplifier les investissements en matière d’agriculture biologique ». Il déplore que les aides de la Politique agricole commune (PAC) que la France consacre à l’agriculture bio ne soient pas à la hauteur des objectifs qu’elle s’est fixés. La moitié de l’enveloppe 2015-2020 a ainsi été consommée dès la première année.

Par ailleurs, la Cour des comptes met en cause la concurrence de labels moins exigeants que les célèbres lettres AB ou que l’eurofeuille, et pourtant soutenus par les pouvoirs publics.
La certification Haute valeur environnementale (HVE), notamment, « est en fait peu exigeante en matière environnementale, explique Pierre Moscovici. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation soutient pourtant ce label au même titre que l’agriculture biologique ».

L’État s’était également engagé à ce que les produits bio représentent, en 2022, 20 % des aliments consommés dans la restauration collective publique, et notamment dans les cantines scolaires. Seulement, cet objectif a été énoncé « sans moyens de suivi ni réelle stratégie de soutien », dénonce la Cour. À ce jour, le bio plafonne à 6 % des produits utilisés dans les cantines scolaires, ce qui n’est pas mieux que la proportion moyenne de produits bio dans l’assiette des Français.

Cet article est un extrait de celui paru ici sur le site de Reporterre.

 

Une conférence sur l’Ukraine à Saint-Denis-Lès-Martel

L’Ukraine occupe hélas toujours la une de l’actualité.
La section Martel-Haut Quercy de la Ligue des Droits de l’Homme organise le vendredi 8 juillet 2022 à Saint-Denis-Lès-Martel une conférence menée par un spécialiste de l’Europe de l’Est qui nous éclairera sur cette catastrophique guerre russo-ukrainienne.
Cette rencontre sera suivie d’un verre de l’amitié qui permettra d’échanger et de poursuivre les réflexions et interrogations autour de ce conflit géostratégique.

 

La guerre russo-ukrainienne : pourquoi et comment?

Les éclairages de l’histoire

Très rares furent les observateurs qui avaient prévu la guerre russo-ukrainienne qui a commencé le 24 février, bien que, depuis 2014, ces deux grands pays fussent déjà engagés dans une guerre larvée. Plus généralement, la politique intérieure du gouvernement de Vladimir Poutine ainsi qu’une série de ses opérations extérieures dans un étranger proche et lointain avait montré que ce régime ne restait pas sur place. De son côté, l’Ukraine a connu aussi de fortes évolutions depuis 1991.

Or, s’il est trop tôt, aujourd’hui, pour dresser des bilans de la crise actuelle, l’histoire peut beaucoup apporter pour en comprendre les origines, les enjeux, les logiques. Ceci d’autant plus que, de mémoire européenne, jamais peut-être cette histoire n’a été autant sollicitée, à telle enseigne que trois jours avant le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine s’est livré devant les caméras à un véritable cours d’histoire ancienne et récente pour justifier sa politique.

Cette sollicitation de l’histoire fait remonter une foule d’interrogations qui ne sauraient être tranchées d’un coup de hache : Qu’est-ce que l’Ukraine ? Y a-t-il eu un État ukrainien, une nation ukrainienne, un sentiment national, des nationalismes ukrainiens ? Quelle fut la place de l’Ukraine à l’Est de l’Europe, entre la Pologne- Lituanie et la Russie ? Y a-t-il « toujours » eu une politique ukrainienne spécifique de la part des gouvernements russes ? Comment ces héritages furent-ils gérés en U.R.S.S., dans la Russie post-soviétique, par le régime de Poutine en particulier ? La guerre actuelle est-elle circonscrite aux relations russo-ukrainiennes ou bien ses enjeux ont-ils une portée plus large, régionale, européenne, mondiale ? Autant de questions auxquelles la conférence que nous proposons vise à fournir des réponses.

Wladimir Berelowitch

Historien spécialisé dans l’histoire de l’Europe orientale à l’époque moderne et contemporaine, Wladimir Berelowitch est directeur d’études et professeur honoraire à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) et l’Université de Genève. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles portant sur l’histoire de la Russie et de l’U.R.S.S. et a dirigé la revue l’Autre Europe (1984-1999).

Méthanisation: Marche aux flambeaux à Espeyroux

Suite à la réunion-débat du 13 mai organisée à Gramat par cinq organisations pour faire le point sur le développement de la méthanisation dans le Lot, une marche aux flambeaux se déroulera à Espeyroux ce vendredi 10 juin à 20h30.

Une marche hautement symbolique puisqu’elle reprend l’idée de la torchère qui fonctionne jour et nuit depuis des semaines. Sur les réseaux sociaux, le Collectif Citoyen Lotois alerte : « Après Labathude, c’est l’atmosphère d’Espeyroux qui est chauffée par la torchère depuis un mois – régler la torchère par les techniciens locaux, c’est long ?? – La sous préfecture de Figeac ne nous dit pas quel gaz brûle autre que le méthane. H2S ?? Si c’est le cas, cela crée du dioxyde de soufre, responsable des pluies acides. Vous aimez les forêts du Ségala, dépêchez vous d’en profiter car le PCAET du Grand Figeac prévoit 22 méthaniseurs… »

La torchère du méthaniseur d’Espeyroux qui brûle jour et nuit

Pour aller plus loin, la Confédération paysanne du Lot, le Collectif Citoyen Lotois et le Collectif National Vigilance Méthanisation Occitanie adressent un courrier aux candidats aux élections législatives ICI

Cette semaine c’est le festival de la transition écologique heureuse à Figeac

À l’heure où certains ne voient l’écologie que comme « punitive », voici un nouveau festival qui arrive à point nommé pour remettre les pendules à l’heure.

Il s’agit de la 1ère édition du « Festival de la transition heureuse » qui se déroule du 7 au 15 mai à Figeac et qui aborde la question de la transition énergétique d’un point de vue positif.

Il émane d’un collectif de citoyens du bassin de Figeac, avec comme objectif d’informer et de donner des pistes d’actions afin de réussir une véritable transition écologique.

Le tiers-lieu « Les 3L », le café associatif « L’Arrosoir », Figeacteurs et l’association « Lucioles » se sont associés pour ce rendez-vous destiné à toute la famille.

De nombreuses activités seront proposées tout au long de la semaine : animations, ateliers, spectacles, balades, conférences, activités pour enfants, discussions, projection de film, visites de sites, moments musicaux…

Source: https://actu.fr/occitanie/figeac_46102/lot-pour-une-transition-ecologique-heureuse-un-nouveau-festival-a-figeac_50686195.html

 

 

 

 

La défenseure des droits alerte sur les inégalités d’accès aux services publics suite au système de dématérialisation

3 ans se sont écoulés depuis le premier rapport du Défenseur des droits sur la dématérialisation et les inégalités d’accès aux services publics. Durant ces 3 années, la transformation numérique de l’administration et des services public s’est poursuivie, entrainant une évolution profonde de la relation à l’usager. Dans le même temps, les politiques d’inclusion numérique ont tenté d’accompagner ces changements, particulièrement auprès des publics les plus vulnérables.

Pourtant, les délégués et les juristes du Défenseur des droits continuent de recevoir des réclamations toujours plus nombreuses, preuve que le mouvement de numérisation des services se heurte encore aux situations des usagers.
C’est pourquoi il est apparu nécessaire au Défenseur des droits d’établir un rapport de suivi sur les inégalités d’accès aux droits provoquées par des procédures numérisées à marche forcée. Ce rapport fait état des évolutions (parfois des progrès, parfois des reculs) observées ces dernières années et revient sur la façon dont les différentes préconisations émises dans le rapport de 2019 ont été – ou non – suivies d’effet.

Nous vous mettons ICI le contenu de ce nouveau rapport et vous pourrez notamment y lire (pages 42 à 44) la dépendance que subissent les personnes âgées. On y notera, ironiquement mais tristement, que le service des retraites de l’État explique qu’il accompagne les usagers qui éprouvent des difficultés à l’aide d’un film explicatif disponible sur le site de l’ENSAP : comment visionner le film quand on ne sait pas utiliser internet et pire quand on n’a pas d’ordinateur ?

Présidentielle : les résultats du 1er tour à Gignac

Voici les résultats officiels du 1er tour dans notre commune et l’évolution des candidats (pour ceux qui se représentaient) par rapport à 2017 :

Inscrits : 586 / Votants 497 (84,8%) / Exprimés : 486 (identique à 2017)

2022 2017
Jean-Luc Mélenchon 122 109
Emmanuel Macron 118 139
Marine Le Pen 95 80
Jean Lassalle 41 17
Eric Zemmour 24
Valérie Pécresse 24 69 (F. Fillon)
Yannick Jadot 19
Fabien Roussel 16
Anne Hidalgo 16 42 (B. Hamon)
Nicolas Dupont-Aignan 6 17
Philippe Poutou 4 4
Nathalie Arthaud 1 3

Présidentielle : l’heure du choix c’est maintenant

Compte tenu du nouveau rapport toujours plus alarmant du GIEC, peut-on se permettre de ne pas faire face à l’urgence climatique, sociale et démocratique pour nos enfants, petits enfants et toutes les générations à venir ?

12 associations connues et reconnues font part de la convergence – ou non – des programmes des différents candidats par rapport à leur thème de prédilection.

Le tableau synthétique ci-dessous présente les résultats pour les 12 candidats. A vous de voir, mais lundi il risque d’être trop tard.

Pour aller plus loin, différents sites de presse ont mis en ligne leurs comparateurs de programme.

Nous vous proposons ICI celui de France Bleu, média de la ruralité par excellence ainsi qu’ICI celui du Figaro.

La démocratie sanitaire a-t-elle été enterrée ?

La philosophe politique spécialisée dans les questions de santé, Barbara Stiegler, était l’invitée de la Grande Table des idées, émission de France Culture, à l’occasion de la sortie d’un petit livre de 60 pages publié chez Gallimard. Vice-présidente du Comité d’éthique du CHU de Bordeaux et membre du Conseil de surveillance de l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle Aquitaine, elle co-signe ce tract « Santé publique année zéro » avec le Pr François Alla (lui-même conseiller du ministre de la santé en 2009/2010, tout son parcours ICI). L’occasion pour cette chercheuse de faire un bilan politique de la gestion de la crise sanitaire.

Durant la pandémie s’est progressivement installée dans les esprits l’idée que si notre démocratie avait été suspendue, c’était pour notre santé et pour la santé publique. Or, par un retour historique sur les 50 dernières années, Barbara Stiegler montre que l’efficacité en matière de santé ne repose pas sur l’opposition entre santé et démocratie mais au contraire que l’on ne peut pas progresser en matière de santé sans la démocratie sanitaire. Alors que les études d’impact des mesures sanitaires commencent tout juste à faire leur apparition dans les revues scientifiques internationales, il faudra selon elle des années pour dresser un panorama de leurs conséquences tant sur le plan du COVID lui-même et la prise en charge des personnes à risques que sur le plan sanitaire somatique. La philosophe nous explique  comment la consultation, par quelques personnes à la tête de l’Etat, de cabinet privés non spécialisés en matière de santé s’est substituée à la concertation scientifique. Le discours clair et précis de Barbara Stiegler est très éclairant.

La vidéo de cet entretien en accès direct ci-dessous: