La prise de décision par consentement, un outil démocratique

Source de l’article : https://www.sociocratie-france.fr

Nous sommes nombreux à connaitre et à pratiquer la prise de décision par consensus mais la prise de décision par consentement va plus loin.

Elle est l’une des quatre règles de la méthode Sociocratique de gouvernance formalisée par Gerard Endenburg.

Elle vise à installer l’équivalence entre les membres d’une équipe et permet de prendre des décisions robustes et partagées qui construisent le « NOUS » en même temps qu’elles permettent à l’équipe qui prend la décision d’avancer vers l’atteinte de son objectif.

Le processus de prise de décision par consentement se termine lorsqu’une proposition ne rencontre plus aucune objection dans l’équipe concernée.

Elle bouscule nos habitudes de travail en équipe et nos schémas mentaux sur ce qu’est une bonne décision. On la trouve aujourd’hui citée dans pratiquement tous les manuels, ouvrages ou guides parmi les outils et méthodes pour favoriser l’Intelligence Collective.

Mais pour prendre une décision par consentement, des conditions sont requises.

La première est la sécurité offerte à chacun(e) des participants qui lui permet d’exprimer sa pensée dans un cadre de confiance, sans craindre de moqueries, de reproches ou toute autre conséquence néfaste pour lui ou elle.

La deuxième est une bonne compréhension de ce qu’est une objection.

Gerard Endenburg distingue 2 types d’objections :

  • Celles qui portent sur des éléments factuels et des raisonnements qui contestent le bien fondé de tout ou partie de la proposition pour atteindre le but recherché « Si nous décidions cela, nous nous éloignerions de notre objectif parce que… ».
  • Celles qui expriment que la proposition outrepasse les limites de quelqu’un dans le cercle : « Si l’on prend cette décision, je ne serai pas en mesure d’assumer les conséquences de cette décision parce que… »

Dans les deux cas, une objection doit être formulée et argumentée pour que l’équipe – y compris la personne qui objecte – puisse travailler à lever l’objection en amendant la proposition. Une objection n’est pas une préférence. Parfois, il n’est pas facile, même pour un facilitateur-trice expérimenté(e) de le faire comprendre, et parfois il est difficile de distinguer si l’opposition qui s’exprime relève d’une objection véritable. Dans ce cas, le facilitateur et le groupe vont devoir aider la personne qui objecte à clarifier ses arguments, son raisonnement, ses ressentis…

La troisième condition est un respect rigoureux d’un processus formalisé par Gerard Endenburg et du cadre de travail que l’équipe se fixe : objectif et durée de la réunion.

A ces conditions fondamentales s’ajoutent des éléments facilitants comme la posture collaborative de chacun(e) des participant(e)s, l’expertise et la légitimité de l’animateur-trice du processus, la qualité des propositions soumises à la prise de décision…

Enfin, prévoir comme on l’entend parfois, que si on ne parvient pas à une décision par consentement, la décision se prendra par un vote à la majorité remet en cause fondamentalement l’équivalence entre les membres que la décision par consentement vise à installer. C’est donc un contre-sens. Par contre, on peut décider par consentement de prendre une décision par un vote à la majorité car dans ce sens, l’équivalence est respectée. Cette dernière pratique semble néanmoins devoir être à éviter pour des décisions à fort enjeu.

Une nouvelle expo de Daniel Roblin à voir jusqu’au 18 septembre

Notre ami Daniel Roblin continue ses expos d’été avec « Les enfants du monde  » à voir jusqu’au 18 septembre à Cornac (près de Bretenoux).
Extrait du discours du maire de Cornac : « Cette première exposition est caractéristique de notre volonté très profonde exprimée lors des travaux du groupe de travail qui a défini le projet : l’ouverture sur le monde, l’ancrage local, l’éducation populaire. Une exposition sur les enfants, du monde, visible par tous, avec un artiste photographe qui a vécu à Cornac ! »

Plus d’infos ICI.

Rentrée scolaire : certaines fournitures se recyclent

EDIT du 6 octobre : Vérification faite, aucun des 2 magasins Cultura de Brive n’organise ce recyclage ; celui de Brive Centre par… manque de place (cherchez l’erreur), et celui de Brive Ouest car ils n’en n’ont jamais entendu parler ! Demander aux citoyens de faire les bons gestes c’est bien, mais si l’intendance ne suit pas…

Stylos, équerres, trousses, crayons, compas… Et si, avant de s’empresser d’en acheter des neufs, on commençait par jeter un œil aux fournitures scolaires de l’an dernier qui traînent dans les tiroirs ?

Etape 1 : faire le tri pour récupérer ce qui pourra encore servir cette année en classe ou à la maison.

Etape 2 : trouver une solution pour les fournitures qui ne serviront plus ou qui ne fonctionnent plus.

Parmi les solutions, on trouve les collectes solidaires (Emmaüs, Secours Populaire, Croix Rouge…), les associations de parents d’élève, les plateformes de dons comme donnons.org, et des bornes de collecte via une collaboration entre Bic, Terracycle et Cultura pour le matériel d’écriture.

Davantage d’infos ICI.

La chanteuse Nawel Dombrowsky sera le 19 août à Turenne

Dans le cadre des Estéales qui se tiennent du 18 au 20 août à Turenne, vous pourrez venir applaudir Nawel Dombrowsky que nous avons eu le plaisir de voir tout récemment au festival Barjac M’En Chante et dont nous gardons un excellent souvenir.

Son spectacle « Les Femmes à la cuisine » est un spectacle musical dont les chansons originales ont été écrites et composées par Yanowski. Passant d’un personnage à l’autre, Nawel voyage entre le burlesque et la poésie, le rire et l’émotion. Dans une mise en scène qui laisse toute sa place à l’interprétation, elle est accompagnée d’une pianiste et d’une contrebassiste. Dans ce spectacle, si les femmes sont à la cuisine, ce n’est pas tant pour confectionner les bons petits plats de la ménagère docile, mais bien pour y échafauder le casse du siècle ! La cuisine, pour ces femmes, est aussi le lieu à partir duquel, non sans humour, on repense le monde : la violence sociale, l’exil, la guerre… Mais aussi celui où l’on se confie sur l’amour, la jalousie, l’instinct maternel (ou l’absence de celui-ci).  Un tour de chant féminin et féministe mais surtout et avant tout humain et humaniste.

Extrait :

La Nuit des étoiles c’est aussi sur ARTE

À l’occasion de la 32e édition des « Nuits des étoiles », ARTE propose une programmation spéciale qui invite à un grand voyage interstellaire. Avec notamment en prime-time un documentaire qui met en relation les travaux d’Einstein et Hawking et un documentaire inédit décryptant les menaces des astéroïdes auxquelles notre planète peut être confrontée et les efforts des agences spatiales pour mieux les détecter afin d’éviter des impacts dévastateurs.

Au programme sur ARTE, samedi 6 août 2022 et sur arte.tv :
12h05, 12h55, 13h50, 14h45 :  La magie du cosmos
15h40 et 16h35 : Mystérieux trous noirs (1&2)
20h50 et 21h45 : Einstein-Hawking, l’Univers dévoilé (1&2)
22h35 : Inédit Alerte aux astéroïdes
23h40 : Mission astéroïde
Retrouvez toute la programmation ainsi que de nombreux contenus exclusifs sur arte.tv/nuitsdesetoiles

Habiter sans posséder, un concept original et novateur

Une initiative singulière fait son chemin : celle de la foncière Antidote. C’est un fonds de dotation qui permet d’habiter sans posséder, de quoi favoriser les communs et l’expérimentation, et une expérience de ce type a déjà vu le jour dans le Lot.

On le sait, la propriété́ privée dans un système capitaliste et productiviste exacerbe la valeur marchande au détriment de la valeur d’usage.

Mais ce droit a déjà été questionné. Citons Jean-Jacques Rousseau dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : “Ceci est à moi”, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, de misères et d’horreurs n’eut épargné celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, aurait crié à ses semblables : “Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne”. »

Peut-on imaginer une manière d’habiter sans posséder ?

C’est la tâche à laquelle s’attelle la foncière Antidote, en cherchant à neutraliser la partie la plus nocive de la propriété́, « l’abusus ». Si l’on prend l’exemple d’un arbre, l’usus donne le droit de dormir sous son feuillage, le fructus celui de manger ses fruits, et l’abusus le droit de le couper. Appliqué à un lieu collectif, neutraliser l’abusus revient donc à le sortir du marché́ afin qu’il ne puisse être vendu. Pour cela, la propriété en est confiée à un fonds de dotation, ici la foncière Antidote. Par le biais de baux emphytéotiques, elle va déléguer aux usagers tous les droits d’un propriétaire, sauf celui de vendre.

Cet article est issu de plusieurs articles de fond du magazine en ligne Reporterre. Voici 3 liens pour approfondir, avec notamment l’expérience lotoise de Clayrac :