Un nouveau conseil municipal en visioconférence ce jeudi 27 mai à 20 h 30

L’ordre du jour du nouveau conseil municipal vient d’être publié sur le site de la mairie. Nous vous le postons ci-dessous de façon à lui assurer la plus vaste diffusion car plusieurs points sont importants pour l’avenir de notre commune.

Pourquoi c’est important ?

Parce que cela va impacter la vie sociale du bourg mais aussi le budget municipal, non pas seulement sur une année, mais sur une période qui risque de s’allonger au fur et à mesure des décisions qui vont être actées par les conseillers.

Nous insistons depuis de nombreux mois sur la nécessité de présenter et partager les projets municipaux notamment en ce qui concerne le rachat de l’ancien multiple rural. Mais toujours rien à l’horizon alors qu’il est écrit dans le dernier « Gignac infos » qu’“une concertation des habitants sera organisée”. Donc nous l’attendons avec impatience mais pourquoi ne penser cette concertation qu’à partir de ce que nous proposera l’équipe municipale ? Les gignacois ont peut-être eux aussi des idées à faire valoir ou au moins des désidératas au sujet de ce que devrait être le prochain commerce du village afin qu’il soit en adéquation avec ce que nos concitoyens attendent.

Et qu’en est-il de la préemption annoncée de la maison “Bastit” en centre bourg ? C’est la première fois que ce sujet apparaît à l’ordre du jour du conseil : pourquoi cette urgence à décision ? Cette maison n’est pas en vente depuis hier et son terrain à la sortie du bourg non plus ? Là encore il est important que nous sachions quels sont les projets municipaux en la matière ! Même chose pour l’opération « cœur de village » !

Le retour de la visioconférence !

Au moins nous pourrons prendre connaissance des décisions des conseillers car ce conseil se fera en visioconférence, ce qui ne fut pas le cas lors du précédent.

Et le retour du public ?

Nous pensons néanmoins que ce conseil aurait pu se faire avec du public puisque depuis le 19 mai les salles des fêtes sont officiellement ouvertes dans les conditions que vous pouvez retrouver dans un de nos précédents articles : Salles des fêtes, salles polyvalentes, chapiteaux : Chaque établissement ne peut pas recevoir plus de 35% de sa capacité d’accueil maximale et chaque salle est plafonnée à 800 spectateurs.

Il suffisait également pour rendre le retour du public possible lors de ce conseil d’en avancer l’heure afin que chacun soit rentré chez lui avant les 21 heures du couvre-feu.

Réunion du Conseil municipal

En raison de la situation sanitaire actuelle, les membres du Conseil municipal sont convoqués à la salle des fêtes de Gignac :

Le jeudi 27 mai 2021 à 20h30

Gignac, le 21/05/2021

Le Maire, Solange OURCIVAL 

La séance sera retransmise en visioconférence.

ORDRE DU JOUR :

1-Délibération n°1 : Acquisition par voie de préemption d’un bien situé en centre bourg appartenant à Madame BASTIT Valérie,

Délibération n°2 : Décision modificative – inscription de l’acquisition en dépense et recette au budget ;

2-Délibération n°3 : Rénovation énergétique du bâtiment ECOLE/CANTINE et des 3 logements situés à l’étage – Validation des devis relatifs à l’installation de la chaufferie biomasse et à la réalisation d’une tranchée destinée à l’alimentation en chauffage de la cantine – Validation du devis relatif au renfort et à la mise en sécurité des linteaux de fenêtres du rez de chaussée ;

3-Délibération n°4 : Budget principal – Vote de crédits supplémentaires sur l’article 66111 intérêts réglés à l’échéance (Décision modificative) ;

4-Divers :

4.1- Adressage : compte-rendu de la réunion du 27/05/2021 avec le SDAIL,

4.2- Rachat du café commerce par la collectivité : accompagnement des élus par l’ADEFPAT (acteur projets territoires ruraux) pour la réussite du projet envisageable pour l’exploitation de ce lieu – compte rendu de la réunion du 25/05/2021,

4.3- Compte-rendu de la réunion « Cœur de Village »,

4.4- Informations diverses.

Billet d’humeur

Ce bref article renvoie au texte publié sur le site Internet de notre commune, article intitulé : La commune achète le café/commerce.

Nous avons attendu quelques jours pour réagir à cet article afin de ne pas être dans la réaction immédiate. Ceci étant, cet article met en scène, ou plutôt en mots, un choix de la nouvelle équipe municipale qui était incontournable pour l’avenir du bourg.

Incontournable car les années qui ont suivi l’achat de l’ancien multiple rural par un « privé » ont montré de façon circonstanciée l’erreur d’un tel projet dans le contexte gignacois mais surtout l’erreur de cette vente d’un bien public.

Erreur économique car si la faillite de ce commerce vient de la non tenue du festival en 2020 comme il est écrit dans l’article municipal, cela montre qu’un tel projet n’était pas ancré dans le quotidien de la commune et ne pouvait pas être viable puisqu’ayant une survie basée sur  la tenue d’un évènement de 3 jours relativement à un bilan financier annuel ! Pour rappel, au moment même de la création d’Ecaussystème, il y avait encore deux commerces qui fonctionnaient à l’année dans la commune et qui ont continué à le faire pendant plusieurs années : une boulangerie liée à un multiple rural qui plus est doublée d’une tournée mécanisée qui passait par tous les hameaux de la commune, ainsi qu’un bar-tabac-presse.

Erreur quant à l’importance de ce bien dans la vie sociale de la commune. Il était dans la logique des choses que la municipalité effectue le rachat de ce commerce afin de pouvoir faire revivre un lieu pour de nouvelles interactions sociales entre gignacois. Car il s’agit bien d’un rachat et nous tenons à ce terme comme une réappropriation d’un lieu public mais aussi rachat qui a un coût pour nos finances.

Reste à savoir ce que nous répétons depuis que ce projet est à l’ordre du jour des conseils municipaux : un rachat pour quoi faire ? La municipalité nous indique qu’elle a pensé à plusieurs projets mais sans nous dire lesquels : peut-être serait-il opportun de réunir dès maintenant tous les gignacois intéressés et d’écouter leurs propositions ?

Il y a 150 ans, la Commune de Paris

En cette période de commémoration napoléonienne, qui bien évidemment a marqué et façonné une partie de l’Histoire de France, nous ne pouvons pas passer sous silence les 150 ans de la Commune de Paris, qui bien qu’éphémère (72 jours) a durablement marqué les esprits, et bien au-delà de la France.

Tout commence avec la guerre que déclenche Napoléon III le 19 juillet 1870 contre la Prusse de Bismarck.

La guerre est de courte durée puisqu’encerclée à Sedan, l’armée française capitule le 2 septembre 1870 et Napoléon III est capturé. Sous la pression populaire, l’empire tombe et la République est proclamée ; Gambetta (lotois d’origine, il a une statue à Cahors) est nommé ministre de l’intérieur puis ministre de la guerre.

Le nouveau gouvernement proclame sa volonté de continuer la guerre, mais dans les faits il œuvre en coulisses pour faire accepter la défaite aux français, de peur de l’arrivée de socialistes au pouvoir à Paris.

De fait, les prussiens finissent par encercler la capitale le 17 septembre et c’est progressivement la famine avec le célèbre épisode où les parisiens sont conduits à manger les animaux du Jardin des Plantes pour survivre.

Le 18 janvier 1871, la défaite est consommée et l’empire allemand est proclamé au château de Versailles ; un armistice est signé le 28. Ces événements, appris après coup, font monter la colère chez les parisiens.

Des élections sont organisées le 8 février dans la précipitation, afin de faire valider l’armistice et la défaite française. Au niveau national ce sont les monarchistes qui l’emportent (avec le slogan « pour la paix »), mais à Paris ce sont les républicains (avec le slogan « pour la poursuite de la guerre ») qui sont majoritaires.

Les parisiens s’estiment ensuite trahis avec la nomination de bonapartistes aux postes clé de leur administration (préfet de police, gouverneur et garde nationale) et l’interdiction des principaux journaux de gauche.

Inquiète de la situation en ébullition à Paris, l’Assemblée Nationale se replie sur Versailles.

Le 1er mars les troupes prussiennes défilent sur les Champs-Elysées ; en réplique, un drapeau rouge est hissé sur la colonne de la place de la bastille, la tension continue à monter.

Inquiet, le gouvernement dirigé par Adolphe Thiers tente, le 18 mars, de récupérer les canons parisiens. Mais à Montmartre le peuple s’oppose à la troupe qui refuse de tirer sur la population et fraternise. Un peu partout dans Paris, la population s’en prend aux représentants du gouvernement et élève des barricades. Deux généraux, Lecomte et Clément-Thomas qui avait participé à la répression du soulèvement de juin 1848, sont arrêtés et exécutés par la foule : c’est le début de l’insurrection.

Apprenant les événements, Victor Hugo écrit dans son journal : « Thiers, en voulant reprendre les canons de Belleville, a (…) jeté l’étincelle sur la poudrière. Thiers, c’est l’étourderie préméditée ».

Le gouvernement tout entier ainsi que les « possédants » parisiens quittent la capitale pour se réfugier à Versailles.

Le 26 mars, Paris organise des élections pour désigner les 92 membres du « Conseil de la Commune ».

Les arrondissements de l’Est, du Nord et du Sud votent massivement pour les candidats fédérés, ceux du centre parisien votent eux pour les candidats modérés (20 élus).

Toutes les tendances politiques républicaines, socialistes et anarchistes sont représentées. On y dénombre notamment 33 artisans et petits commerçants, 24 professions libérales ou intellectuelles et 6 ouvriers.

De nombreuses mesures sociales sont immédiatement votées : séparation de l’Eglise et de l’Etat, école gratuite et laïque, liberté de la presse, promotion des femmes, élus révocables, suspension du remboursement des dettes contractées pendant la guerre pour 3 ans, réquisition des logements vacants au profit des sinistrés…

C’est un nouvel ordre autogéré qui se met en place. L’objectif des « communards » est d’imposer une autonomie parisienne et un certain nombre de « versaillais » n’y sont pas hostiles.

De nombreuses actions symboliques de destruction de l’ancien ordre sont prises : incendie de l’hôtel particulier de Thiers, démolition de la colonne Vendôme avec la statue de Napoléon 1er à son sommet.

De nombreux « clubs de discussion » se mettent en place où la population peut se retrouver pour y discuter de la situation, proposer des solutions, voire faire pression sur les élus ou aider l’administration communale. Ils permettent à des orateurs réguliers ou occasionnels (comme Louise Michel, Gustave Courbet ou Louis Pottier) de faire entendre les aspirations de la population et de débattre de la mise sur pied d’un nouvel ordre social favorable aux classes populaires.

Le 16 avril, un décret réquisitionne les ateliers abandonnés par leurs propriétaires et prévoit de les remettre à des coopératives ouvrières. La journée de travail y est de 10 heures et l’encadrement est élu par les salariés.

Le 20 avril, les bureaux de placement de la main d’œuvre, agissant bien souvent comme des « négriers », sont supprimés et remplacés par des bureaux municipaux. La Commune interdit les amendes patronales et retenues sur salaires, et pour lutter contre le sous-salariat dans les appels d’offres, un cahier des charges avec indication du salaire minimum est créé.

Dans son programme du 19 avril, la Commune écrit : « La Révolution communale, commencée par l’initiative populaire du 18 mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique. C’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres. »

La Commune reconnaît l’union libre, interdit la prostitution et met en place un début d’égalité salariale, mais elle manquera de temps pour instaurer le droit de vote des femmes.

La révolte parisienne est l’un des événements les plus médiatisés de l’époque. La Commune est suivie par les journaux européens aussi bien que dans l’aire d’influence britannique (Canada, Inde, Australie) et dans l’espace atlantique (Brésil, Mexique, États-Unis). D’après l’examen des télégrammes circulant sur le réseau du câble transatlantique, l’écrasante majorité des informations de cette période concerne l’insurrection parisienne !

Du côté des opérations militaires, le gouvernement Thiers bénéficie de l’appui des troupes prussiennes massées non loin de la capitale, côté Est et Nord. Ainsi, Bismarck libère près de 60 000 prisonniers de guerre qui peuvent s’adjoindre aux 12 000 soldats dont dispose Thiers.

Côté parisien, on compte sur environ 170 000 hommes, mais seulement 20 000 vraiment aguerris, la plupart de ces « soldats » n’ayant pratiquement pas d’expérience militaire, et s’ils sont animés d’ardeur républicaine, ils sont aussi assez réticents à la discipline. Le commandement n’est pas non plus à la hauteur d’une armée professionnelle.

Clémenceau propose une conciliation mais Thiers refuse et passe à l’attaque.

Barricade parisienne

Le 2 avril, les Versaillais s’emparent de Courbevoie et de Puteaux, les fédérés se repliant vers Neuilly.

Pendant trois semaines, les combats sont sporadiques, mais les bombardements intensifs, en particulier sur Neuilly.

Le 21 avril, le gouvernement Thiers impose le blocus ferroviaire de la capitale.

Au soir du 26, le village des Moulineaux est occupé par les Versaillais.

Le 4 mai, aidés par une trahison, ils enlèvent la redoute du Moulin-Saquet, le 5, ils s’emparent du village de Clamart, le 8, l’enceinte fortifiée de Paris est bombardée de Grenelle à Passy, tandis que le 9, le fort d’Issy est pris.

Le 21 mai, l’armée versaillaise pénètre dans Paris par la porte de Saint-Cloud, mal défendue, et avance jusqu’à l’Arc de Triomphe.

Les destructions et incendies d’immeubles liés aux combats de rue et aux tirs d’artillerie sont légion : le palais des Tuileries, le palais d’Orsay, le palais Royal et finalement l’Hôtel de ville le 24 mai avec la perte de la totalité des archives de Paris ainsi que tout l’état civil à partir de 1515 (environ 1/3 pourra être restauré).

Du côté des immeubles privés, on notera la perte de la maison de Prosper Mérimée qui brûla avec tous ses livres, correspondances et manuscrits, celle du sculpteur Jacques-Édouard Gatteaux ou celle de Jules Michelet. Le musée de la manufacture des Gobelins est également touché par l’incendie avec la perte d’environ 80 tapisseries.

De nombreux autres édifices furent sauvés par la volonté de quelque uns (aussi bien communards que versaillais) : l’Hôtel-Dieu et Notre-Dame, les Archives nationales ou le palais du Louvre.

L’expérience de la Commune de Paris se termine le 28 mai à la fin de « la semaine sanglante » :

  • Le 22, les Versaillais occupent les 15e et 16e arrondissements, les portes d’Auteuil, de Passy, de Sèvres et de Versailles et s’emparent de l’Élysée, de la gare Saint-Lazare et de l’École militaire.
  • Le 23, la butte Montmartre tombe : 42 hommes, 3 femmes et 4 enfants, pris au hasard, sont conduits rue des Rosiers, devant le mur où les généraux ont été exécutés le 18 mars, et sont fusillés. Les Versaillais occupent l’Opéra, le faubourg Montmartre et la Concorde et procèdent à des exécutions massives à Montmartre, au parc Monceau et à la Madeleine.
  • Le 24, les Versaillais occupent la Banque de France, le Palais-Royal, le Louvre et Notre-Dame des Champs. Le docteur Faneau, à la tête de l’ambulance établie au séminaire Saint-Sulpice, est passé par les armes avec 80 fédérés blessés. Le quartier latin est pris en soirée et ses défenseurs (près de 700) sont exécutés. De leur côté, les communards exécutent l’archevêque de Paris Georges Darboy (qu’ils avaient tenté d’échanger contre Auguste Blanqui) et cinq autres otages. Ils ne tiennent plus que les 9e, 12e, 19e et 20e arrondissements, soit un quart de la capitale.
  • Le 25, les combats se poursuivent à la Butte-aux-Cailles.
  • Le 26, seuls le canal de l’Ourcq, le bassin de la Villette, le canal Saint-Martin, le boulevard Richard-Lenoir, la rue du Faubourg-Saint-Antoine et la porte de Vincennes restent aux mains des communards.
  • Le 27, c’est au cimetière du Père-Lachaise que les combats se poursuivent. 147 communards sont fusillés au « Mur des Fédérés » qui est aujourd’hui le lieu habituel des commémorations de la Commune.
  • Le 28, les combats se poursuivent dans Belleville puis les Versaillais prennent la dernière barricade.

En prenant en compte les tués hors de Paris, on estime entre 20 et 30 000 le nombre des fusillés lors de cette « semaine sanglante », c’est-à-dire le plus grand massacre de civils de l’histoire française.

Pour autant, en seulement 72 jours et en état de guerre, la Commune a pris et commencé à mettre en œuvre des mesures sociales d’une ampleur jamais connue auparavant, dont certaines attendront la fin du 20ème siècle pour être reprises tandis que d’autres attendent toujours, comme la possibilité de révoquer les élus.

 

En juin, des procès expéditifs conduisent à de nouvelles exécutions.

Comme toujours, « l’Histoire est écrite par les vainqueurs » et en juillet, le nouveau pouvoir fait réaliser des photomontages (à partir de vraies photographies) pour montrer la « barbarie » des communards.

En août, on traque encore ceux qui ont été identifiés sur des photographies !

En décembre, au procès de Louise Michel, c’est Victor Hugo qui prend sa défense : elle sera déportée en Nouvelle-Calédonie.

En décembre toujours, Thiers interdit toute évocation mémorielle des événements et déclare : « il ne s’est rien passé ».

Aujourd’hui encore, à l’exception du mur des Fédérés au Père Lachaise, il n’existe aucune plaque ni aucun souvenir de cette période. Même aux parc des Buttes Chaumont où au moins 300 communards furent fusillés, jetés dans le lac puis « repêchés morts » pour être finalement brûlés en plein air. « Le sol était jonché de leurs cadavres ; ce spectacle affreux servira de leçon» écrira Adolphe Thiers.

Au 20ème siècle, on donnera l’occasion à un autre Adolf de s’illustrer aussi de manière barbare… N’oublions pas ces crimes et l’idéologie qui les porte en germe.

Le Mur des Fédérés

2 documentaires à voir pour approfondir :

Les détails du plan de réouverture annoncé par le Premier ministre

Vous trouverez,  en cliquant ICI, tous les détails du plan de réouverture annoncé par Jean Castex dans le journal « Le Parisien » lundi soir.

Les différentes étapes du futur déconfinement annoncées par le Président de la République dans la presse régionale le 29 avril ont enfin leurs déclinaisons point par point et date par date pour tout ce qui était fermé jusqu’à présent.

Le document que nous vous donnons à lire se veut le plus exhaustif possible et vous permettra, lieu par lieu, d’avoir une connaissance précise des activités possibles dans le calendrier défini par le plan de réouverture en 3 étapes : 19 mai, 9 juin et 30 juin.

Il y est question non seulement des conditions de réouverture des commerces dits « non essentiels » comme les bars, restaurants, magasins divers, mais il traite également des étapes de réouverture de tous les lieux culturels : cinéma, théâtre, salle de spectacle, bibliothèque, musée, etc.

Ce document aborde donc, et précise, ce que devrait être l’avenir social et culturel de notre commune à travers les différentes jauges de public autorisées dans la médiathèque, la salle des fêtes, lors des manifestations religieuses ou publiques en intérieur et à l’extérieur y compris pour les festivals de cet été.

Gramat – De retour de la marche pour le climat

Une centaine de lotois s’étaient donnés rendez-vous dimanche 9 mai devant le méthaniseur de Gramat pour la « Marche d’après ». Marche « macabre » mais aussi pleine d’espoir pour la mise en place d’une vraie loi Climat à la hauteur de l’urgence climatique et sociale.

À l’appel de plusieurs organisations (La Confédération Paysanne du Lot, le Collectif National Vigilance Méthanisation (CNVM-ch), Vigilance OGM 46, et le Groupement d’Alerte et de Défense de l’Environnement du Lot (GADEL)), une centaine de lotois avaient répondu présents à cette invitation à venir semer et planter les graines d’un avenir prenant enfin en compte les nécessités de l’urgence climatique mais aussi sociale devant les portes du méthaniseur de Gramat.

Ce symbole, encore pointé du doigt la semaine dernière par la Préfecture pour manquement à ses obligations de sécurité, allait être le lieu d’un enterrement tout symbolique de la Loi « Climat et résilience » dont les débats viennent de prendre fin à l’Assemblée Nationale.

Enterrement double car le cercueil porté par des représentants des organisations présentes marquait le glas des espérances portées par la convention citoyenne pour le climat (dont un des participants était présent) mais aussi la fin à venir de toutes les activités culturelles « non essentielles » de notre territoire si les mesures de restrictions ne permettent pas une reprise rapide de celles-ci.

L’ambiance était bon enfant mais revendicatrice : les banderoles étaient ressorties des placards du confinement, et malgré le cortège funèbre, les présents communiquaient ensemble avec l’ardeur de ceux qui ont été pendant longtemps privés de lien social, essentiel lui aussi.

Dans la bouche de tous était présente la loi présentée par le gouvernement, loi longtemps  attendue mais qui laisse les participants à ce rassemblement sur leur faim parce qu’elle n’est pas à la hauteur de la catastrophe annoncée ni même des attendus, pourtant bien restreints, de la COP 21.

Preuve en est l’intervention de M. Bompart membre de la convention citoyenne pour le climat qui a tenu à rappeler que sur les 149 propositions posées sur le bureau de notre Président seules 15 de celles-ci ont été intégrées à la nouvelle loi !

D’où la nécessité d’un autre projet porté par cette « marche d’après ».

Les nombreuses prises de parole ont permis à tous ceux qui le souhaitaient d’expliquer et d’argumenter ce que pourrait devenir ce projet global comme une vraie loi relevant de l’urgence climatique mais aussi sociale.

Pour aller plus loin, vous trouverez ici sur le site Internet « reporterre » les 149 propositions de la convention climat et ce qu’il en reste dans le projet gouvernemental tel qu’il a été présenté aux députés.

Méthanisation: des nouvelles du front

Comme chaque mois, nous relayons la lettre d’information mensuelle du Collectif Citoyen Lotois membre du Collectif National Vigilance Méthanisation (CNVMch). Vous pouvez accéder à ce bulletin et à ses pièces jointes en cliquant sur les liens ci-dessous.

Lettre mensuelle CCL Avril 2021

Composition du biogaz

Classement des agents biologiques

 

Nous relayons également deux articles publiés sur les blogs de Médiapart.

Le premier est un texte de Michel Lorblanchet qui nous alerte, via le blog de Nestor Roméro, sur la menace qui pèse sur les grottes du Quercy .

Le second, une nouvelle AFP reprise par René Hamel sur son blog. Elle décrit les répercutions sur l’eau potable d’un accident de méthaniseur majeur dans le Finistère, accident que nous avions évoqué dans le premier volet de notre dossier sur la méthanisation.

Gignac Ensemble dans « La Dépêche »

Le 29 avril dernier, nous avons été interviewés par le correspondant local de La Dépêche et l’article a été publié le 4 mai dans le journal, le voici :

Le tissu associatif de Gignac s’est enrichi d’une nouvelle association : Gignac Ensemble s’est réunie en assemblée générale constitutive le 30 novembre 2020. Son président Dominique Bailly, Caroline Erhardt sa secrétaire et Jean-Luc Louis son trésorier ont bien voulu nous en dire plus sur les objectifs et les ambitions de l’association.

Gignac Ensemble c’était le nom d’une liste de candidats aux dernières élections ?

C’est exact, la création de notre association répond à une volonté de dépasser ce temps fort de la démocratie locale pour proposer une offre innovante. Nos statuts résument cette ambition : redonner le goût de la participation à la chose publique, resserrer les liens et réfléchir au rôle du citoyen, soutenir des projets relatifs au développement durable.

Quels sont vos outils d’information ?

Nous avons créé notre site internet, il est aujourd’hui apprécié de nos concitoyens. La municipalité nous a refusé la publication d’un article dans le bulletin municipal, nous allons donc réaliser notre propre publication diffusée à tous les Gignacois.

Doit-on vous définir comme des opposants à la politique de la municipalité ?

Le concept, trop réducteur d’opposition, ne nous convient pas ! Nous souhaitons nous inscrire dans une démarche participative. Mener, avec les élus, un travail de réflexion et de proposition constructif sur le devenir de notre commune et les chantiers envisagés. Nous allons aussi proposer plusieurs animations festives dans les mois à venir.

Les grands enjeux économiques et culturels sont du ressort de Cauvaldor ?

Nous voulons informer objectivement, susciter la réflexion et débattre avec les habitants du territoire des choix proposés : méthanisation, voie d’avenir, transports en commun, mobilités douces ; les sujets ne manquent pas.

Quels sont vos projets à court terme ?

La fête de la musique le samedi 19 juin sur la place San Francisco avec les écoles de musique de Martel et Souillac et un film musical avec Ciné-Lot. Une rando lune, avec observation du ciel nocturne, cet été ; et, le 10 octobre, une foire aux livres et vieux papiers. Pour ces animations nous avons sollicité une subvention municipale de 300 € qui ne nous a pas été accordée. Vivement la sortie de la crise sanitaire pour se retrouver.

L’article peut être retrouvé ici : https://www.ladepeche.fr/2021/05/04/la-jeune-association-gignac-ensemble-se-devoile-9524549.php

Lot amplifié 2021 : les résultats !

Pour faire suite à l’article que nous avons publié le mois dernier au sujet du dispositif « Lot amplifié », nous vous annonçons les gagnants du tremplin 2021.

Le dispositif « Lot amplifié » existe depuis plus de 10 ans. Il s’agit, à l’image des anciens tremplins rocks ou des radio crochets télévisuels actuels, de repérer deux groupes lotois afin de leur proposer un accompagnement musical ou autre (financier, communication, management …) pour faire évoluer leur projet. Il doit également permettre une diffusion scénique des deux groupes lauréats par des concerts organisés sur le département. Comme le nom de ce dispositif l’indique, les groupes qui s’y inscrivent doivent être dans le champ des « musiques actuelles ». Ce terme institutionnel créé par les DRAC (Directions Régionales des Affaires Culturelles) désigne certaines musiques actuelles utilisant des amplificateurs. On peut également trouver les expressions musiques amplifiées ou musiques actuelles amplifiées (MAA).

Ce dispositif est porté par diverses structures publiques.

 Nous allons en faire rapidement le tour afin de vous présenter ces intervenants publics qui font vivre la musique actuelle dans notre département.

Le premier nommé est bien sûr le Département du Lot qui supporte matériellement et financièrement un certain nombre d’initiatives en faveur de la pratique et de la diffusion de cette musique. C’est maintenant la structure « Lot Arts Vivants » qui a pour mission de porter la politique départementale culturelle. Elle remplace progressivement, et depuis peu, l’ADDA (l’ancienne association départementale pour le développement des arts). Les missions de cette structure élargie ont évolué vers des compétences transversales dans tous les domaines de l’art : ci-dessous extrait du site du département.

 Le Département confie plusieurs missions à Lot Arts Vivants en matière de spectacle vivant pour :

  • développer l’éducation artistique et culturelle;
  • veiller au développement harmonieux de l’offre culturelle et artistique;
  • informer, conseiller, former et recenser les acteurs culturels;
  • accompagner les écoles de musique…

Le Département attribue à Lot Arts Vivants une subvention annuelle pour lui permettre de mettre en œuvre ses missions et d’assurer son fonctionnement.

Autre structure publique : Les Docks de Cahors, salle de concert bien connue des lotois, devenue « Salle Musiques ACtuelles » ou SMAC.

Mais qu’est ce qu’une SMAC ? Ci-dessous, définition de ces salles et de leurs missions selon le ministère de la Culture :

Les scènes de musiques actuelles (SMAC) ont pour mission de diffuser les musiques actuelles dans toute leur diversité. Elles programment majoritairement des musiques Pop Rock et assimilées mais également de la chanson et du jazz, des musiques électroniques, des musiques urbaines et plus rarement des musiques du monde ou des musiques traditionnelles.

Les SMAC assurent la diffusion régulière, et dans des conditions d’accueil professionnel, de concerts de ces musiques, en particulier de groupes/artistes en développement. À travers leurs missions de soutien à la création, elles assurent l’accueil de pré-production et/ou de résidences de création de spectacles, accompagnées d’un volet d’action culturelle auprès des publics. Chacune, sur son territoire, est également en charge de l’accompagnement des différentes pratiques artistiques et du suivi d’artistes amateurs et professionnels (de la répétition à la formation).

Au total, les 89 SMAC réparties sur l’ensemble du territoire proposent près de 6000 représentations publiques et fédèrent presque deux millions de spectateurs chaque année. 

Les Docks de Cahors sont devenus une SMAC en mai 2015. C’est un établissement public nommé « régie d’équipements culturels » qui est piloté par un conseil d’administration composé de 5 élus du Grand Cahors, de la directrice de l’ADDA et du président de l’ACCLA (Association Collectif Lot Amplifié). Plus d’infos ici.

Lot Amplifié : des structures regroupées dans un collectif.

Ce dispositif lotois est également porté par l’ACCLA (Association Collectif Lot Amplifié) composé des représentants d’autres structures publiques : l’Astrolabe du Grand-Figeac et la MJC de Cahors mais aussi d’associations : Musicausse et Campagn’Art ; Antenne d’Oc Figeac ; Le Cantou de Floirac ; des diffuseurs radiophoniques associatifs : Antenne d’Oc Figeac, Ulysse Maison d’Artistes, Décibel FM et de la coopérative Ulysse Maison d’Artistes.

Les résultats 2021 :

Cette année, parmi quatorze candidats, le collectif « Lot amplifié » a choisi d’accompagner deux groupes très différents :

E.A.M.P : un groupe de variétés, rap et hip-hop mais pas que, composé d’Edouard Pons (clavier, chant) de Thomas Ranck (guitare, chant) et d’Arnold Zeilig (batterie). Ce groupe a déjà sorti un premier album « Il Pleut » en 2018, ainsi qu’un EP « TRAUM » en 2020.

Free ‘Z ailes : le groupe est composé de quatre musiciens chanteurs issus d’univers musicaux différents. Sophie au chant, Damien à la guitare et aux percussions, Emilien à la basse et Juliette au chant et piano. Ils ont déjà une quinzaine de concerts à leur actif.

Evidemment et dès que cela sera possible, nous pourrons retrouver ces deux groupes sur les scènes lotoises et nous vous en dirons un peu plus quant à leurs productions musicales mais aussi leurs projets ! A bientôt en live pour de vrai !

 

Cliquez sur les images pour écouter un extrait.

 

 

Le dernier conseil municipal : une procédure peu banale

Le dernier conseil municipal s’est tenu le 22 avril à 18h à la salle des fêtes de Gignac, lieu choisi en fonction de la situation sanitaire. Dans la convocation des membres du conseil annonçant l’ordre du jour et publiée sur le site de la mairie, il était précisé que ce conseil ne serait pas retransmis en visioconférence sans pour autant mentionner qu’il se tiendrait à huis clos. Nous en avons donc déduit qu’il était ouvert au public.

Un accueil surprenant

Une représentante de notre association s’est donc présentée sur place à 18h pour assister au conseil mais Madame la Maire précédant l’arrivée des conseillers lui a signifié que ce conseil était fermé au public. Elle lui précisa que selon la préfecture le contexte sanitaire rendait le huit clos obligatoire, ceci annulant la nécessité qu’il soit annoncé dans l’ordre du jour. Que par ailleurs la retransmission en visioconférence était tout à fait facultative et que la mairie n’avait aucune obligation de l’organiser comme elle n’avait pas à se justifier de quoi que ce soit. « De toute façon le conseil est bref, il n’y a pas de discussion, on entérine juste ce qui a été décidé » dixit la Maire.

Que dit la loi ?

Cependant dans l’article L2121-18 du Code général des collectivités territoriales, il est stipulé que le huis clos ne se met en place qu’à l’issue d’un vote précédent la tenue du conseil, vote « à la majorité absolue des membres présents ou représentés ». Or, dans le compte rendu de ce conseil, il n’est fait mention ni de vote, ni de huis clos. Par ailleurs, la préfecture du Lot nous a précisé qu’en général, il est demandé un huis clos lorsqu’un sujet délicat doit être débattu en conseil, ce qui selon l’ordre du jour ne semble manifestement pas avoir été le cas de la réunion du 22 avril.

Les textes qui réglementent l’état d’urgence sanitaire apportent d’autres précisions. Dans l’article 6 de la loi n°2020-1379 du 14 novembre 2020 autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, il est spécifié que le maire, pour satisfaire les règles sanitaires, peut décider que la séance se déroule sans public (ou avec un nombre maximal de personnes) mais dans ce cas cette décision doit être mentionnée sur la convocation, ce qui n’a pas été fait. De plus, cette situation doit bien être dissociée du huis clos (décision relevant du conseil municipal) car le texte nous dit que cette réunion doit rester accessible en direct au public de manière électronique (retransmission).

Une marche arrière

Depuis le mois de février, nous avions obtenu que les conseils municipaux soient retransmis en visioconférence. Madame la Maire ouvrait d’ailleurs le conseil du 11 février en justifiant la retransmission par la nécessité de publicité des débats (voir notre article à ce sujet). Que s’est-il passé pour qu’il y ait un tel revirement ? Comme nous l’avons vu, le huis clos relève du droit commun tandis que la décision d’absence de public pour raison sanitaire n’enlève en rien l’obligation de rendre publique la réunion.

Enfin, si l’on s’en tient à l’ordre du jour, aucun sujet délicat à traiter ne justifiait le huis clos tandis que la taille de la salle des fêtes ne légitime pas non plus que la séance se tienne sans public d’autant qu’il y a toujours très peu de monde extérieur au conseil lors des séances (depuis plusieurs mois, seulement une à deux personnes).

Pourtant, encourager l’intérêt du citoyen à la vie communale n’est-elle pas une composante essentielle de la vie démocratique locale ? Ailleurs, on voit se multiplier les initiatives des élus visant à favoriser une participation accrue des habitants au projet communal et fleurir les conseils citoyens pour redonner du sens à la citoyenneté. Cela fait justement partie des objectifs de notre association d’encourager la participation citoyenne à la vie de notre commune, de contribuer à redynamiser la démocratie locale.