Retour sur la réunion publique « Cœur de village » du 15 septembre et le conseil municipal qui l’a précédée

Complément au procès-verbal somme toute lapidaire du conseil municipal du 7 septembre (ICI), conseil préparatoire à la réunion publique qui s’est déroulée la semaine suivante

Deux délibérations seulement pour ce conseil éclair mais davantage de discussions en questions diverses qui n’ont pas été rapportées dans le P.V.

Concernant la 1ère délibération avec l’aménagement de sécurité sur la RD 15 en continuité de la RD 87, le refus de subvention du FAST a été motivé car ce projet ne fait pas partie de l’aménagement paysager.

Pour la 2ème délibération, il est précisé que l’échange de terrain entre Monsieur Armand et la commune est indispensable pour l’aménagement puisque comme le verrons ensuite la première phase de cette opération consiste à déplacer les véhicules en stationnement sur la place de l’église vers ce nouveau parking qui sera construit sur le terrain acquis par la commune lors de l’échange.

Dans les questions diverses non rapportées, il a été question de la voirie avec des renouvellements de chaussée en cours mais aussi de l’inquiétude face au 4 tonnes d’enrobé qui restent, présageant les économies à faire pour tenir jusqu’en mars 2023. Des maires commencent aussi à se plaindre auprès de la communauté de communes, comme celui de Lachapelle-Auzac qui a écrit un courrier de doléance à Cauvaldor et qui exprime que les communes n’ont pas plus de moyens avec Cauvador que lorsqu’elle géraient la voirie seule. Cauvaldor met la priorité sur les tronçons qui desservent le plus de monde d’où le délaissement des hameaux. À Gignac, des petits tronçons de routes communales qui desservent des habitations sont en très mauvais état.

Ensuite, il est rapporté la demande du Rallye Castine pour 2023 sur le même itinéraire que 2022 avec un départ aux Genestes et aux Fraux.

Evocation de l’achat d’une balayeuse en commun avec Nadaillac car beaucoup de graviers sur les routes charriés par les chemins qui y débouchent lors des pluies.

Enfin, c’est l’opération « Cœur de village » qui a donné lieu à une véritable discussion. Certains conseillers, absents lors de la réunion entre la mairie et le cabinet d’étude pendant les congés d’été, manifestent leur incompréhension face aux options qui ont été prises concernant la végétalisation des espaces, notamment du futur parking. Ils soulignent que l’utilisation des joints engazonnés entre les pavés risque, en saison pluvieuse, de couvrir le parking de boue. Mais il y a un autre enjeu : si le projet revégétalise les espaces à une hauteur inférieure à 30% de bitume, alors les subventions sont plus importantes… Cependant, il est précisé que l’enveloppe est fixée mais que rien n’est arrêté quant au choix des matériaux. Pourtant, il semblera lors de la réunion publique une semaine plus tard que les choses soient bien plus arrêtées que cela…

La réunion publique 

Devant une assemblée moins nombreuse que lors de deux précédentes réunions publiques, nous avons eu droit dans un premier temps à une présentation synthétique de la 1ère phase de cette opération par un représentant du bureau d’études en charge du projet. Ensuite un temps de questions / réponses autour du contenu de ce projet et de ses prolongements a été proposé.

Présentation du projet porté par Cauvaldor :

Après une rapide introduction de notre Maire excusant l’absence de certains représentants de Cauvaldor (mais pas celle des 4 conseillers absents !), la parole a été donnée à Francis Lacayrouze, vice-président en charge de la voirie.

Celui-ci est revenu sur les objectifs premiers des opérations « Cœur de village » :

  • Rendre plus agréable la vie dans le bourg,
  • Adapter l’espace bourg au changement climatique,
  • Valoriser le patrimoine bâti.

Il a ensuite expliqué pourquoi Cauvaldor porte ces projets et comment :

  • D’abord pour une assistance aux communes dans la conception des projets car compte tenu du niveau de financement ce sont des projets qui s’inscrivent dans un temps long,
  • Pendant la 1ère phase du projet c’est en effet la commune qui doit définir les orientations jusqu’à l’esquisse de celui-ci suivant certains critères. C’est ce que nous avons vu lors de la réunion publique du 5 mars avec les esquisses du CAUE,
  • Deuxième moment du projet conduit par Cauvaldor qui reprend le dossier pour son montage technique avec le bureau d’étude choisi avant le début des travaux. C’est ce qui nous est présenté ce soir là,
  • La commune est accompagnée par les services de l’Intercom qui est maître d’ouvrage mais elle aura en charge la réalisation des travaux.

Il revient ensuite sur le financement de cette opération (chiffres arrondis) :

  • DETR  (état) : jusqu’à 30 %
  • Région : 20 à 25 %
  • Département via FAST (Fonds d’Aide pour les Solidarités Territoriales) : 15 %
  • Reste donc 40 % du budget total : Cauvaldor à 20 % et Gignac à 20 %

Après cet exposé, notre Maire reprend la parole pour introduire Etienne Roby, architecte paysager du bureau d’études DEJANTE PAYSAGE, VRD & CONSTRUCTION de Saint-Céré mais pas que… 

Premières surprises :

Nous apprenons :

  • Que l’association Lo Patrimoni est impliquée dans le projet ; ceci expliquant la présence de Robert Vayssié et de Jacqueline Leclerc au premier rang de l’assemblée [EDIT du 16-12-22 : voir les commentaires en lien avec cet article],
  • Qu’une réunion des riverains de la place de l’église s’est tenue le jeudi précédent car ce sont les premiers concernés (dixit notre édile) ? Ceci expliquant peut-être le moindre public. Que s’est-il dit lors de cette réunion ? Nous l’ignorons, tout comme les réactions des gignacois qui étaient présents. Était-ce une façon de « déminer » cette réunion publique à laquelle nous assistons ?

Nous pensons une nouvelle fois que les choses manquent de transparence ; y aurait-il impossibilité de communiquer ouvertement sur ce projet ? Nous reviendrons sur cette problématique.

Présentation de M.Roby :

Cette présentation ne porte que sur la 1ère phase du projet « cœur de village ».

Où nous apprenons qu’il y aura au moins deux phases à ce projet : une deuxième phase portera sur l’intégralité du bourg et pourra porter sur les travaux de sécurisation restant à faire + voire une troisième phase portant sur la construction d’une hypothétique halle couverte…

Le projet central de réaménagement de la place de l’église (phase 1) s’articule autour de quelques objectifs globaux :

  • Maintenir et renforcer le contenu rural de l’aménagement (?),
  • Redonner l’espace public aux usagers et non plus aux voitures,
  • Renforcer la végétalisation de l’espace,
  • Respecter la perspective vers l’église,
  • Permettre une polyvalence de l’aménagement.

Il faudra donc : « déperméabiliser » la place, déplacer le stationnement des véhicules et renforcer sa végétalisation avec 12 arbres dans un îlot central et par l’implantation d’un revêtement (dalles de calcaire de tailles différentes) avec joints engazonnés.

Pour ce faire, le terrain récemment acquis par la mairie derrière le local d’Ecaussystème sera transformé en un parking de 32 places ; nombre de places correspondant à peu près au nombre de voitures garées actuellement sur la place.

La plantation des arbres au milieu de la place rendra possible l’émergence de deux perspectives fortes pour l’esthétique de la place : la première vers l’église et une deuxième sur le côté droit de la place pour l’implantation d’une éventuelle halle (qui d’après les premières réflexions et l’espace restant pourrait être d’une superficie de 80 m2 soit par exemple un rectangle de 8 m par 10).

Les « pieds » des façades ouvrant sur la place feront l’objet de créations de massifs.

Les réseaux fluides et énergétiques seront repensés car c’est le bon moment pour le faire.

L’espace devant l’église restera ouvert et l’existant sera respecté.

Quid de l’accès des riverains ?

La venelle le long de la maison Bastit restera ouverte jusqu’à la place et l’accès à celle-ci par le bas sera rendu possible par la pose de bornes escamotables.

Le panneau d’affichage de la place disparaîtra.

Une continuité jusqu’à l’école en liaison avec la sécurisation du bas du bourg est à l’étude et donc celle-ci est en standby pour l’instant.

M. Roby revient ensuite sur l’expertise de son entreprise dans ce type de dossier car ils ont déjà été en charge des aménagements dans les bourgs d’Autoire et de Bretenoux (en ce qui concerne le Lot).

Et le coût de tout ça ?

Evidemment tout cela a un coût important !

Une estimation pour cette première phase a été réalisée pour les demandes de subventions à hauteur de 850 000 euros. La part communale devrait donc être d’environ 165 000 euros et un emprunt sur 15 ans a été réalisé pour ce faire.

Ceci étant il ne faut pas oublier d’y ajouter l’achat du terrain pour le nouveau parking pour 23 000 euros et M. Roby ajoute que la deuxième phase prévue après la réalisation des travaux sur la place est estimée à 300 ou 400 000 euros.

Ce qui porte le coût de ce projet à environ : 1 million et 273 00 euros ! (a minima et hors construction éventuelle d’une halle dans la troisième phase du projet) même si la municipalité nous certifie qu’il n’y aura pas (ou peu) d’augmentation du taux d’endettement de la commune.

Les réactions de la salle et notre sentiment :

Les questions ont été très nombreuses ce qui montre bien l’intérêt que peuvent avoir les gignacois sur le contenu du projet et le coût de celui-ci.

Elles portent sur plusieurs points :

  • La difficulté pour le public d’appréhender le projet global car, à chaque question portant sur la deuxième phase du projet d’aménagement global du bourg, il a été répondu que cela fera l’objet d’une autre réunion publique.

Mais pourquoi ne pas présenter le projet dans son intégralité ? Nous pensons que ce projet de réaménagement de la place de l’église ne peut se comprendre que dans un objectif global de village ; pourquoi faire ces choix pour la place sans nous expliquer ce que seront les restant du bourg. Il doit y avoir une cohérence globale et c’est sur cette cohérence que portaient ces questions.

  • Réorganiser l’espace public c’est aussi donner les moyens aux gignacois de se l’approprier, c’est pourquoi plusieurs questions ont porté sur les usages de la place par ses usagers.

Il a été répondu in fine par Mme la Maire que l’objectif principal de cette première phase est bien de supprimer les véhicules de la place et de les déplacer sur un nouveau parking.

Mais pour faire quoi ? Il semblerait au vue des réponses obtenues qu’il ne soit pas prévu pour l’instant de bancs et/ou de tables ni d’espace de jeux pour les enfants sur la place. À quoi va-t-elle servir ? Organiser l’espace sans donner les moyens et des raisons de se l’approprier n’est-ce pas aller à un échec et en faire un espace mort, certes beau et dégagé, mais l’objectif doit aussi être de redonner une vie au bourg ; l’esthétique, le « beau » est important mais quid dans la pratique de la vie de tous les gignacois ?

  • Plusieurs interventions ont également porté sur le choix du matériau du dallage remettant en cause le choix de dalles en calcaire car, selon des intervenants qualifiés, il apparaît peu probable qu’il existe des dalles calcaires non gélives. Et d’autre part comment gérer les manifestations qui pourraient se faire sur ces dalles sans qu’elles soient souillées ?

Sans vouloir pousser le bouchon trop loin et pour réduire les coûts de ce chantier, ne serait-ce pas possible d’imaginer un engazonnement total ou partiel de la place jusque devant l’espace déjà existant devant l’église ? Pour le coup nous serions dans une vraie végétalisation redonnant de l’espace aux arbres qui seront plantés avec un espace vert accueillant au milieu du bourg !

Pour conclure, nous dirons que l’opération « cœur de village » est importante pour la vie de la commune car c’est un vrai défi à relever que de faire revivre le bourg et ainsi donner envie aux gignacois de se retrouver dans des lieux qui, il n’y a pas si longtemps, étaient pleins de vie. Mais cela doit se faire en toute connaissance de cause et il nous apparaît très important, pour la bonne compréhension du projet global, que nous soyons tous informés du contenu de la deuxième phase de travaux. C’est aussi donner à tous, les moyens de se projeter dans l’avenir  de notre commune et de comprendre le coût de ce projet.

D’autre part, à aucun moment, il n’a été question de réelle concertation des habitants sur le contenu même du projet, tout au plus la municipalité attend nos éventuelles suggestions… 

Ceci étant, la seule certitude que nous ayons, c’est notre premier maire adjoint qui nous l’a apportée puisqu’il a clos la réunion en disant que, quoi qu’il en soit, les travaux commenceraient en mars 2023 ! 

Un festival de cinéma depuis chez soi, c’est possible et c’est maintenant !

Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de se déplacer facilement en salles – et pour les autres aussi ! – , la chaîne ARTE nous propose en cette fin d’année le « ARTEKino Festival 2022« .

C’est extrêmement simple, vous vous connectez au site du festival, et vous visionnez à loisir jusqu’à 12 films d’ici au 31 décembre.

Si vous souhaitez participer au prix du public, il vous suffit de noter les films que vous avez vus  et vous aurez ainsi la possibilité de peut-être gagner vous-même un prix !

« Du mercredi 1er au vendredi 31 décembre, découvrez 12 films européens. Votez pour le Prix du public et gagnez un voyage. Naviguant entre documentaire et fiction, ces films proposent des regards mélancoliques ou gais sur un monde en pleine métamorphose en accordant une place particulière aux espoirs et aux questionnements de la jeunesse d’aujourd’hui. »

Une grande réussite pour notre bourse aux jouets de Noël

Le week-end des 26 et 27 novembre derniers, la salle polyvalente de notre village s’est trouvée transformée en grenier du Père Noël, non pas grâce au travail de ses lutins, mais par le labeur joyeux des bénévoles de Gignac Ensemble.

Dès le samedi matin nous étions présents pour accueillir les personnes – adultes et enfants – qui venaient apporter leurs jouets pour notre dépôt-vente avant les fêtes de Noël. Ces dépôts se sont accélérés tout au long de la journée et il y avait finalement la queue devant la table de Jean-Luc qui, pour chaque jouet amené, faisait la saisie informatique et donnait un code qui renvoyait ensuite à un listing permettant de payer les vendeurs le lundi soir. Caroline, Maurice, Odile, Jean-Marc, Roger, Véronique et Dominique, eux étiquetaient les jouets avec ces codes et les installaient par thématique sur les différentes tables de la salle.

Constat de ces dépôts du samedi : déjà une réussite car le nombre de vendeurs et de jouets présentés était presque doublé par rapport à notre première édition de l’an passé.

Le bouche à oreilles ainsi que la publicité faite par affiches et voies de presse avaient bien fonctionné, restait à voir le résultat des ventes du dimanche après-midi.

Dimanche matin, nous étions tous présents pour finir l’installation des nombreux jouets mais aussi de la décoration de la salle afin d’apporter la dernière touche festive à cette vente de jouets.

Et avant la vente, nous nous sommes offerts un déjeuner pris en commun, un moment important de notre vie associative !

Dimanche après-midi, nous devions ouvrir les portes de la salle pour la vente des jouets à 13 h 30 mais nous avons dû écourter notre repas car dès 13 h 15 les acheteurs faisaient le pied de grue devant les portes. De fait, ce fut assez rapidement l’hallali et la file des acheteurs s’est rapidement allongée devant la table et l’ordinateur de Jean-Luc secondé par trois de nos bénévoles. D’autres membres de l’association étaient présents dans la salle pour aider et guider  les acheteurs dans leurs choix et leur proposer de succulentes crêpes pour les faire patienter.

Un succès qui en appelle d’autres : d’abord par le nombre d’acheteurs qui s’étaient déplacés parmi lesquels nous avons eu la joie de voir de très nombreux gignacois mais aussi par le résultat de la vente : le double de l’année dernière !

Autre sujet de réussite : les retours des acheteurs nous remerciant de cette vente de jouets en très bon état et à des prix défiants toute concurrence. Et beaucoup d’entre eux, contents ou surpris de ce fonctionnement de dépôt-vente, nous ont promis de venir apporter des jouets pour la vente l’année prochaine.

Lundi soir, les vendeurs sont venus récupérer l’argent de la vente de leurs jouets et leurs invendus, peu nombreux car il nous est resté beaucoup de cartons vides à mettre dans les bacs de recyclage.

Avant de ranger la salle, c’était l’heure du bilan de ce beau week-end tout en nous donnant rendez-vous pour de nouvelles actions l’année prochaine.

Car il nous paraît important de rappeler à nos lecteurs que cette vente de jouets était la 6ème manifestation que nous organisions pendant cette année 2022. Nous pouvons être fiers de ces réussites qui proposent à chaque fois des animations innovantes dans notre commune tant dans leur thématique que dans leur organisation !

« Reprise en main » le 16 décembre au cinéma de Souillac

Dans le cadre du partenariat entre le cinéma « Le Paris » et le groupe « ATTAC Lot », le film « Reprise en main » de Gilles Perret sera projeté vendredi prochain 16 décembre à 20h30.

Le synopsis :

Comme son père avant lui, Cédric travaille dans une entreprise de mécanique de précision en Haute-Savoie. L’usine doit être de nouveau cédée à un fonds d’investissement. Epuisés d’avoir à dépendre de spéculateurs cyniques, Cédric et ses amis d’enfance tentent l’impossible : racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers !

La critique de Sylvie Agard du groupe Cinéma d’ATTAC :

On connaissait Gilles Perret à travers ses documentaires, depuis 8 clos à Évian (en 2004) jusqu’à Debout les femmes. Et voilà qu’il nous offre une première fiction. La passion de l’escalade anime le héros du film que nous découvrons à l’assaut d’une paroi verticale impressionnante.

Le hasard va l’amener à un autre type d’escalade : il se lance à l’assaut de son entreprise de mécanique de précision dans la Vallée de l’Arve, promise à la vente à un fonds d’investissement. Ses copains et lui décident de la racheter eux-mêmes par LBO, ou rachat par effet de levier, un mécanisme qui ne nous a jamais été expliqué aussi clairement que dans Reprise en main.

Au fond ces Pieds nickelés ressemblent aux militants d’Attac : ils abordent sans complexes des sujets complexes. Vous aurez compris qu’il s’agit, sur un sujet sérieux, d’une comédie sociale revigorante. La distribution est parfaite, l’histoire bien menée, la réalisation à la hauteur, bien évidemment. Bref, c’est un régal. Faites-en un succès !

Les avis des spectateurs sur Allociné :

Enfin un film à énergie positive pas loin de chez nous, ne le manquons pas !

Que deviennent réellement les vêtements que vous mettez dans les bennes ?

Nous vous proposons de visionner ici un extrait du documentaire du journaliste Hugo Clément « Où finissent nos vêtements ? » diffusé sur France Télévision.

On y apprend que « les vêtements déposés dans les bennes de collecte sont majoritairement exportés dans des pays pauvres où ils sont à nouveau commercialisés. Les plus abimés d’entre eux finissent leur voyage dans des décharges à ciel ouvert puis dans les océans. Au Bangladesh, ce sont les teintures utilisées pour les textiles qui sont déversées dans les rivières ».

En effet, alors que nous pensons faire une bonne action en déposant nos vieux habits dans des bennes de collecte, plus de la moitié d’entre-eux sont compressés, exportés et revendus à des pays pauvres… Un business mondial qui contribue à la pollution massive des rivières et des océans.

Regardez un extrait de 14 minutes de ce documentaire en cliquant dans l’image ci-dessous.

Les mégabassines en question

Qu’est-ce qu’une mégabassine ?

Un immense réservoir d’eau sur 8 à 10 hectares au beau milieu des champs, creusé à 10 ou 15 mètres de profondeur et tapissé de bâche plastique. Officiellement appelées « réserves de substitution », ces mégabassines peuvent emmagasiner jusqu’à 900 000 mètres cubes d’eau, soit l’équivalent de 360 piscines olympiques. Elles sont remplies en hiver par pompage direct dans les nappes phréatiques pour stocker l’eau et ainsi éviter de pomper celle-ci en saison chaude lorsque les nappes phréatiques et les cours d’eau sont au plus bas et que des arrêtés de crise restreignent l’irrigation. Cette technique peut paraître de simple bon sens mais cache d’autres enjeux.

Des mégabassines au service de qui et de quoi ?

Ces infrastructures agricoles très coûteuses sont réservées à l’agriculture industrielle essentiellement pour la monoculture intensive du maïs extrêmement gourmande en eau et destinée à l’élevage industriel et à l’export. Ces installations étant financées à 70 % par les pouvoirs publics, se pose la question du modèle agricole productiviste ainsi soutenu tandis que les opposants aux mégabassines défendent des pratiques agroécologiques plus respectueuses des sols et du cycle de l’eau. Ils critiquent l’accaparement de la réserve souterraine en eau par les agro-industriels pour compenser de surcroît des pratiques qui continuent à stériliser les sols. Les scientifiques dénoncent aussi les limites de ces réservoirs d’eau en surface car ils estiment l’évaporation entre 20 à 60%.

Quelle répartition de la ressource en eau ?

En se réservant l’eau des sous-sols, les agro-industriels se la privatisent en quelque sorte et en dépit de leurs voisins. Si les petits paysans, les maraîchers qui n’ont pas accès à ces infrastructures coûteuses n’ont plus d’eau, ils seront alors obligés de vendre leurs terres et il est facile d’imaginer par qui elles seront accaparées.

Les opposants voient donc en ces mégabassines un vrai danger pour la répartition de l’eau d’autant que la crise climatique pourrait bien faire de celle-ci une denrée rare. Les nappes phréatiques sont de moins en moins aptes à se recharger l’hiver et les seuils critiques sont atteints chaque année. Alors que la ressource va se raréfier en période estivale, quelle sera la répartition entre l’agro-industrie et l’eau potable pour les usagers ou même le stockage d’eau pour lutter contre les incendies ?

Le département de la Vendée a été le premier à s’équiper de mégabassines. Il en compte une trentaine en activité. La capacité de celle du Langon est de 851 000 m³ soit l’équivalent de la consommation annuelle d’eau de 15 754 personnes. Dans les Deux-Sèvres, celle de Sainte-Soline en construction, qui fait beaucoup parler d’elle, devrait avoir un volume de 720 000 m³. Une quinzaine ont été construites en Charente, une dizaine en Charente-Maritime et en Vienne, six dans les Deux-Sèvres qui en prévoit seize à l’avenir et bien d’autres projets sont en cours à travers la France notamment en Haute-Savoie pour la fabrication de neige artificielle…

La communauté scientifique est unanime: pour une bonne gestion de la ressource en eau, l’infiltration dans le sol est indispensable et il faut favoriser la création de zones humides qui fonctionnent comme des éponges. Or, ces ouvrages mettent en péril les écosystèmes dépendants des nappes phréatiques comme les cours d’eau et menacent même parfois les réserves en eau potable de la population. Le Marais Poitevin, deuxième zone humide de France, pourrait-il bientôt devoir changer de nom ?

Pour en savoir plus, le média Reporterre a consacré plusieurs articles à ce sujet comme cette interview d’un batelier du Marais Poitevin ICI ou encore cette tribune portée par des élus et 150 associations locales d’Indre-et-Loire ICI. Dans Ouest-France, un agriculteur vendéen propose une autre alternative à l’assèchement des rivières en Sud-Vendée ICI.

Et comme cette « guerre de l’eau » n’est pas prête de s’arrêter, toujours dans Reporterre, un article très éclairant ICI sur ce nouvel élément de langage, « l’écoterrorisme », issu de la lutte contre les mégabassines.

Sans oublier la croustillante chronique d’Usul et Cotentin sur la chaine de Médiapart, à visualiser ci-dessous:

Troc de plantes ce samedi à Cosnac

Notre amie Ginette invite tous les jardiniers et jardinières au TROC aux PLANTES de COSNAC le 19 novembre de 14 h à 17 h sous chapiteau.

Une intervenante animera l’après-midi « MON POTAGER SUR SOL VIVANT« 

« Avec le changement climatique, changeons et limitons notre travail du sol et protégeons nos légumes pour garder une autonomie alimentaire. »

Un nouvel avis de la Défenseur des Droits sur la question « Immigration, Asile et intégration »

Il s’agit de l’avis 22-04, envoyé au Parlement, relatif à la mission « immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2023.

Dans cet avis, Claire Hédon souligne notamment les éléments suivants :

  • Les constats posés en 2016 d’une ineffectivité des droits des étrangers demeurent, malgré les différentes réformes législatives opérées depuis.
  • Ces constats ont été aggravés par la dématérialisation des procédures de demandes de titre de séjour.
  • Les atteintes majeures aux droits fondamentaux des étrangers se poursuivent et doivent cesser.
  • Concernant le droit au séjour des mineurs non accompagnés à leur majorité, et notamment pour ceux qui ont été confiés à l’Aide sociale à l’enfance après l’âge de 16 ans, malgré les circulaires prônant un examen bienveillant de ces demandes de titres de séjour, nous constatons qu’elles sont examinées dans un délai moyen de 2 ans sans que l’intéressé ne soit admis au séjour durant l’instruction de la demande.
  • Le placement d’enfants en centre de rétention administrative se poursuit. Or, la rétention des enfants, quelle que soit sa durée, est néfaste pour la santé et le développement des enfants. Le Défenseur des droits n’a de cesse de dénoncer cette pratique.

L’avis est complet est téléchargeable ici : https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php?explnum_id=21475

Rappel de la mission du Défenseur des Droits : « Le Défenseur des droits veille au respect des droits et libertés » – article 71-1 de la Constitution

Si vous pensez que vos droits n’ont pas été respectés, les équipes du Défenseur des droits vous accompagnent gratuitement. La procédure est décrite ici :  https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/obtenir-de-laide

Une nouvelle salle de spectacle a ouvert à Terrasson !

Il s’agit de La Distillerie qui ne remplace pas l’Imagiscène mais vient proposer un programmation complémentaire.

Ecoutez-ici le reportage réalisé par France Bleu Périgord pour le lancement de cette nouvelle structure :

 

La programmation de la saison 2022-2023 s’annonce prometteuse et commence par le spectacle RACONTE-MOI LA FIN, de la compagnie Théâtre sur le Fil, proposé ce vendredi 18 novembre.

« Interprète pour les tribunaux américains dans le cadre des demandes d’asile, Valeria Luiselli permet aux enfants migrants de raconter leurs histoires et la terreur qu’il fuient. « Pourquoi êtes-vous venu aux Etats-Unis ? » commence le livre, reprenant, pour mieux les déconstruire , les 40 questions, souvent absurdes ou insensées, auxquelles tout demandeur d’asile doit répondre en arrivant au « pays de la liberté » et à partir desquelles un juge décidera si le mineur « mérite », ou non, de rester sur le territoire. »

La représentation sera suivie d’une rencontre avec Amnesty International Périgueux.

Pour en savoir plus, consultez la page Facebook de La Distillerie : https://www.facebook.com/la.distillerie24